Hôtellerie et restauration: Dénicher la perle rare à travers le salon Talent & Hospitality Connect ; oui possible !

La seconde édition de «Talent & Hospitality Connect», salon du recrutement au Maroc, dédié à l’industrie expérientiel, s’est tenue le 26 septembre dernier à Casablanca. Organisé par le cabinet de recrutement dédié au secteur Talent Advisor, l’événement a eu pour finalité de créer un pont entre les jeunes lauréats d’école ou en quête de travail dans le domaine et les recruteurs des différents établissements présents.

Ce sont près de 1.500 candidats qui ont répondu présent à l’appel et 16 marques (Groupe Hilton, The Oberoi Marrakech, la Collection Royal Mansour, Le Mazagan Beach & Golf Resort, le Sofitel Rabat Jardin des Roses…) pour dénicher les opportunités existant dans un secteur en plein essor. En marge des stands où les recruteurs auront la possibilité de choisir leurs nouvelles recrues, un programme scientifique a également été concocté par les organisateurs pour mettre en lumière les différents axes de développement de l’univers touristique et les enjeux qu’il revêt. 25 experts sont venus ainsi éclairer les jeunes lauréats ou ceux qui sont en poste récemment et cherchent à améliorer leur situation sur des thématiques d’actualité liées à la gestion des talents, au développement des compétences et à la marque employeur dans l’industrie du luxe expérientiel.

En amont, le mot d’introduction du tandem, porteur du concept, Sofia Mounib et Kamil Sefrioui, a précédé un premier panel représenté par Hamid Bentahar, président de la Confédération nationale du tourisme et président de Accor Gestion Maroc, Jamal Belahrach, CEO de Déo Conseil International, et Imane Rmili, présidente de la Fédération des restaurants au Maroc, pour planter le décor et donner le la à cette seconde édition (lire interview de Sophie Mounib). Pour sa part, M. Bentahar, en sa qualité de président d’honneur à cette seconde édition, rappellera d’entrée l’intérêt de connecter l’offre à la demande. Car pour lui, c’est la clé du succès. Président de la Confédération nationale du tourisme, il jouera même sur les mots en assimilant les premières lettres de chacun des mots composant son titre à l’expression «connecter nos talents, connecter nos territoires». En homme passionné, il affirmera que « sa plus grande hantise est de ne plus être dans le temps».

Le professionnel sait de quoi il parle pour avoir gravi brillamment les échelons et développé son leadership au fil des années… Et y travailler représente une aubaine. L’hôtelier en est convaincu : «La pandémie est venue le souligner. Travailler dans le secteur de l’expérience du luxe représente une chance dans le sens où les Etats ont procédé à la fermeture des établissements hôteliers pour des raisons sanitaires mais se sont rendu compte de l’importance de ce secteur». Sa croissance a été, en effet, estimée sur le plan mondial à 6% alors que la croissance économique globale mondiale prévue n’est que de 3%. Et c’est dans cette optique que les décideurs du tourisme souhaitent, aujourd’hui, attirer les talents. En tant que porte-parole, l’expert fera remarquer que «c’est le seul secteur qui garantit une ascension sociale à condition d’être passionné par son métier et aimer l’humain». Les opportunités sont réelles et le professionnel insistera sur ce fait dans le sens où c’est le candidat qui choisit son employeur et non l’inverse. Il encouragera les ouvertures vers le monde également car la mondialisation est là. «Comme nous sommes dans un univers de luxe, nous allons travailler sur la qualité, sur l’excellence et ceci nous devons être capables de le vendre cher», concluera-t-il. De son côté, Jamal Belahrach éclairera les jeunes présents à l’événement sur l’expérience collaborateur au cœur de la gestion des talents. Lui aussi, il insistera sur les qualités que devra avoir la recrue, à savoir la passion pour le métier et l’amour pour les autres qui représentent les clients. «C’est la seule industrie où il ne faut pas avoir un Bac+95 pour réussir sa trajectoire», s’amusera-t-il à dire… «Le talent c’est ce que l’on est et non pas ce que l’on fait», poursuivra-t-il.

Le développement de cette industrie passe par la valorisation des métiers. Les dés sont jetés. La feuille de route du ministère l’aura intégré dans la stratégie globale pour réussir les différents grands rendez-vous qui attendent le Maroc à l’horizon 2030.
Enfin, Imane Rimli reviendra sur son propre parcours dans la restauration inspirant à plus d’un titre. Gérante avec ses sœurs de Dar Diafa, le restaurant qui a été créé par le grand-père s’est vu passer de main en main. La jeune femme avec le reste de la fratrie a repris en effet le flambeau pour préserver la marque employeur qui, pour elle, est aujourd’hui essentielle pour attirer les clients. La dame expliquera avec humilité et finesse aux jeunes étudiants que «véhiculer des valeurs, des traditions, des principes représentent les fondamentaux d’une réussite dans un des domaines les plus difficiles du tourisme que représente la restauration». Bref, les jeunes ont eu une journée pour mieux appréhender leur orientation de carrière. Mieux outillés et avertis, leur chance sera plus grande de mieux tenir un discours face à un directeur des ressources humaines dont la mission est non seulement de recruter des profils de techniciens mais aussi des têtes pensantes et bien faites qui accueilleront les clients comme il se doit. La boucle sera bouclée.