Le débat sur la recherche et développement revient à la surface. Jeudi 17 janvier, la CGEM a accueilli dans ses locaux les travaux de la première rencontre-débat « R&D et Innovation : leviers de la compétitivité ». En présence de Lahcen Daoudi, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, d’Eneko Landaburu, ambassadeur de l’Union européenne au Maroc et de Marouane Tarafa, président de la commission R&D au sein de la CGEM, le tableau marocain en matière d’innovation a été dressé.
L’innovation est aujourd’hui le noyau central de toute croissance économique. Elle devrait de ce fait être un catalyseur majeur de la compétitivité des entreprises, publiques soient-elles ou privées. Or, à l’heure actuelle, et en dépit des initiatives institutionnelles en matière d’innovation, l’image du Royaume est le moins qu’on puisse dire peu reluisante. De ce fait, des opérateurs privés et publics et les universitaires ont pris part à cet évènement en vue d’ouvrir le débat sur une thématique à laquelle l’Etat marocain consacre un budget ne dépassant guere le 0,7% de son PIB (contre 2-3% du PIB en moyenne dans les pays avancés, 1,10% en Tunisie ou encore 0,08% en Arabie Saoudite). A l’issue de cette rencontre, une convention-cadre a été signée entre le ministère de l’enseignement supérieur et la CGEM dans le dessein de promouvoir la R&D et de renforcer les stages de chercheurs en entreprise tout en faisant participer cette dernière à l’enrichissement de la recherche. Le suivi de ladite convention sera assuré par un comité créé dans ce sens, et ce sur une période de 5 ans. Parallèlement à cette convention, deux autres conventions ont été signées pour la création de deux «Chaire Managem», la première avec l’Université Hassan II Aïn Chock et la seconde avec l’Université Hassan II de Mohammedia. Il s’agirait ici d’entreprendre et de réaliser des études et travaux de recherche aussi bien fondamentale qu’appliquée dans les domaines relevant des activités de Managem, d’associer les experts de Managem dans l’adaptation des programmes d’enseignements de l’Université vers les besoins du milieu professionnel. Les opérateurs veulent innover, les efforts se multiplient, encore faudrait-il que l’Etat mette sa main dans sa poche et doper ce 0,7% de la honte.