Une étude menée par des chercheurs de la Harvard Medical School pendant 85 ans s’est intéressée aux caractéristiques des métiers jugés les moins épanouissants par les travailleurs. En découla naturellement que la clé du bonheur est le climat amical au bureau puisque les salariés y passent environ 35 heures par semaine. Les détails.
Peut-on savoir à l’avance quelle profession fera notre bonheur ? Si l’épanouissement au travail dépend de nombreux facteurs comme les conditions de travail, notre passion pour nos missions ou encore le salaire -il existerait cependant une caractéristique bien précise qui influencerait notre degré de satisfaction dans notre vie professionnelle. C’est en tout cas ce que montre une étude menée pendant 85 ans par des chercheurs de la Harvard Medical School et repérée par le magazine Elle. Selon son auteur principal, le professeur de psychiatrie Robert Waldinger, les professions qui isolent les travailleur(euse)s seraient celles qui rendent le plus malheureux.
Pour être heureux au travail, l’équipe est une aubaine !
Selon ce médecin, «les employés qui n’ont pas ou peu d’interactions avec leurs collègues sont plus malheureux que ceux qui sont entourés». Il faut dire que depuis 1938, les chercheurs de l’Université d’Harvard ont pris le temps d’analyser les dossiers médicaux de plus de 700 personnes à travers le monde. Ces dernières ont accepté de répondre à des questions détaillées sur leur vie tous les deux ans.
Cette étude qui ne retient pas uniquement l’environnement de travail et le labeur en lui-même a révélé que «le secret d’une vie longue et heureuse n’est pas de l’argent, le succès professionnel, l’exercice ou un mode de vie sain mais bien des relations positives avec son entourage». Le constat des chercheurs est simple : si le fait d’entretenir des relations positives avec sa famille et ses amis est nécessaire à notre bonheur, cela inclut également les personnes avec qui l’on passe au minimum 35 heures par semaine : nos collègues ! «C’est un besoin vital qui devrait être respecté dans tous les aspects de notre vie», explique d’ailleurs à juste titre Dr Waldinguer. «Plus vous vous sentez connecté aux gens, plus vous êtes heureux et performant au travail».
Quels sont les métiers les plus solitaires?
Si la quantification des métiers les plus solitaires demeure difficile, l’équipe du chercheur affirme que «ce sont les métiers les plus indépendants et/ou qui demandent de travailler la nuit qui seraient les plus compliqués».
D’autres métiers qui pourraient ne pas sembler solitaires affectent eux aussi le moral des employé(es), comme les centres d’appel où la solitude peut se faire d’autant plus sentir que l’individu enchaîne les appels avec des personnes frustrées et impatientes.
Le «workfriend» serait-il la clé
du bonheur?
Plusieurs études attestent la tendance. Pour être heureux au travail, il suffirait de trouver un meilleur ami sur place. Cette manière de créer des liens ou des souvenirs et d’avoir une personne sur qui se tourner en cas de coup de bluzz ou de stress est vue par les psychiatres comme un remède puissant. Selon les études, «un ami ou amie au travail réduirait les incidents de sécurité de 36% et augmenterait les bénéfices de 12%». Installer un distributeur de café serait fort utile… Les chefs d’entreprise en sont d’ailleurs, de plus en plus, conscients. Ils sont plus motivés à multiplier les rencontres conviviales entre les équipes, à valoriser la communication interne et à intégrer même des outils spécifiques pour le bien-être de leurs salariés. Les leaders l’ont tous compris.
Contrairement à ce que l’on peut penser, le soleil ne rime pas avec le bonheur. Le classement mondial par rapport à ce critère de World Happiness Report de 2019/2020 le confirme, en effet, puisque les pays nordiques arrivent souvent en pole position. Selon la même source, la Finlande arrive pour la 5ème fois en tête, suivie du Danemark et de l’Islande. La France arrive à la 20ème position… Bref, les nuits courtes et le manque de lumière ne semblent pas être totalement liés au bonheur des individus. Les résultats de l’étude ci-dessus l’ont confirmé sur une durée de 85 ans. Il a par ailleurs été démontré que les personnes plus proches de la nature sont plus heureuses que les autres en totale immersion avec la nuisance citadine.
