Valorisation des compétences
L’appel de Jamal Belahrach 1er CEO, DEO Conseil International, en direction des managers et des directeurs des ressources humaines sur les réseaux sociaux, est à prendre en compte assurément. La complexité du contexte national et international le justifie à plus d’un titre. Au Maroc, les chantiers entamés et les deadlines fixés ne sauront être respectés sans une valorisation des compétences humaines… Pour ce faire, la fonction RH devra prendre une place de choix au sein des organisations. Car ce n’est plus un luxe.
Jamal Belahrach, 1er CEO, DEO Conseil International, est connu pour son franc-parler et depuis toujours. Du temps où l’homme était à la tête de Manpower Maroc, il n’hésitait pas à monter au créneau pour rappeler la législation qui devait être mise en vigueur pour que le secteur du travail temporaire se développe dans un écosystème sain. Aujourd’hui encore dans cette série de contributions accessibles durant l’été, l’expert revient sur un sujet des plus cruciaux dans la vie d’une entreprise.
Il s’agit ici de la fonction RH qui devra plus que jamais accompagner la direction générale pour une transformation durable de l’entreprise. Les managers doivent, en effet, impérativement tenir compte de la complexité des écosytèmes, la fuite des talents, l’impact de l’international pour atteindre les objectifs fixés et assurer une rentabilité à l’entreprise. Jamal Belahrach est catégorique à ce niveau : «La fonction RH n’est plus un luxe mais une question de survie stratégique, de pertinence, de courage, et d’humanité ». Le Maroc a plus qu’un défi à relever compte tenu du turnover croissant, la fuite des talents, et les nouvelles générations qui ne se reconnaissent plus dans les modèles hérités.
« Ces éléments ne sont pas des «problèmes RH» mais des enjeux sérieux et durables s’ils ne sont pas traités.
Ce sont les signes vitaux d’un système à bout de souffle. Et pendant ce temps, on observe, on commente, on «teste» des outils… On copie des slides de confrères…
Mais qui agit avec profondeur? Avec audace? Avec conscience? Avec rupture? », s’interroge le consultant. L’heure est à l’action on l’aura bien compris.
M. Belahrach invite ainsi les directeurs des ressources humaines à se positionner en tant qu’architectes de la transformation, gardiens du sens, stratèges de l’humain. « Vous n’êtes plus des fonctions supports mais des people Strategist », rappelle-t-il clairement.
« Prenez votre place. Imposez la question du «comment on travaille» autant que celle du «quoi produire». Votre mission «si vous l’acceptez» est de convaincre votre organisation d’inventer ce nouveau chemin », poursuivra-t-il.
Dans cette logique, l’expert conseillera également les managers de ne pas transformer leurs modèles sans ceux des DRH. « Il est temps de les écouter, de les associer aux décisions stratégiques, de sortir la fonction RH de l’ombre.
L’avenir de votre entreprise ne se joue plus seulement dans les bilans. Les résultats sont la conséquence d’une stratégie et ne peuvent être la seule variable pour conduire une organisation. Il se joue dans les salles de réunion, les feedbacks, les intégrations, les départs.
Il se joue dans la qualité du lien humain au cœur de votre système ».
La messe est dite. Et les enjeux sont clairs. Assumer la complexité passe par des organisations qui osent remettre en question leurs croyances et habitudes.
« Parce que l’entreprise de demain sera plus vivante, plus juste, plus cohérente, plus humaine ». L’appel de Jamal Belahrach se veut sans détour.
Les chantiers au Maroc vont bon train. Les deadlines sont connus de tous. La qualité de leur aboutissement dépendra aussi des compétences en ressources humaines mises à leur service.
Et les acteurs du changement ont tout intérêt à prendre le pas sans plus tarder.














