Emploi

Le besoin de reconnaissance, une culture rarissime

Faire preuve d’empathie est nécessaire pour motiver les équipes. Un travail bien fait, l’atteinte d’un objectif, la proposition d’une idée nouvelle sont autant de faits qui suscitent un besoin normal chez le salarié d’être valorisé même par un geste simple ou une parole affable. «La culture de la reconnaissance est très médiocre au Maroc. Car elle est liée au pouvoir. L’employeur évite de valoriser un travail bien fait craignant que son auteur ne réclame une augmentation de salaire s’il venait à le féliciter. Et pourtant n’importe quel être humain a besoin d’un feedback après l’accomplissement d’un travail», nuance, toutefois, Saâd Benkirane, psychologue et directeur du cabinet Idoine. Résultat des courses, l’indifférence de la direction générale ou son mutisme entraînera ipso facto une démotivation du collaborateur. Qui plus est, l’appropriation d’un projet, d’une idée ou d’une action par la direction générale sans associer son auteur crée des ruptures si la démarche n’est pas expliquée. La communication et ses canaux sont donc essentiels. Les entreprises dont les effectifs sont importants useront d’une communication interne pour valoriser le travail du salarié. Dans le cas contraire, la frustration peut céder à la colère du salarié. Il changera spontanément son comportement et ne cherchera même plus à se positionner pour faire prévaloir son travail. Le salarié devra, néanmoins, user d’intelligence et de diplomatie pour détecter s’il ne s’agit pas tout simplement d’une manipulation pernicieuse émanant d’un collègue ou d’un supérieur hiérarchique trop jaloux. Car là aussi, si l’entreprise n’admet pas de canaux de communication fluides, la déperdition de l’information risque de brouiller les cartes. Si la direction générale est attentive à ses équipes, celle-ci reconnaîtra, très vite, l’usurpateur et gratifiera alors le vrai porteur de projet. Maintenant, si l’entreprise n’a pas de culture de communication développée, le salarié aura des difficultés à se faire entendre et donc de trouver une quelconque reconnaissance pour son travail. Pour l’heure, la culture de la sanction prédomine encore. L’employeur n’ayant tendance à critiquer que ce qui ne fonctionne pas… Tout est à faire dans le domaine. Le coaching à ce niveau est donc primordial. Ceci étant, exclusivement, une affaire d’hommes.

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