Emploi

Le capital humain, première pierre angulaire pour la performance du secteur

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Transformation digitale
Au Maroc ou ailleurs, il a été décelé que les métiers de l’hôtellerie devront opérer leur mue compte tenu de la digitalisation qui s’est imposée dans les entreprises et qui s’est intensifiée avec le télétravail. Le développement d’un secteur aussi important ne se fera que par l’accompagnement de ses ressources humaines par la formation. La fidélisation est essentielle pour maintenir un niveau de qualité dans les établissements hôteliers.

La chronique de Daniel Nicolas disponible sur le journal du Net interpelle. Elle repose sur un constat sur les opérateurs touristiques en France mais elle renvoie aussi à la réalité marocaine. Aujourd’hui, la dernière feuille de route mise en place dans ce secteur met en effet le capital humain au cœur des priorités pour relever les défis fixés. La ministre en charge du dossier, Fatem-Zahra Ammor avait mis l’accent sur cet aspect lors d’un débat organisé par La Vie Eco, il y a quelques mois déjà. La formation représente déjà un levier pour rehausser les niveaux et relever les compétences des jeunes talents qui souhaitent faire carrière dans ce domaine.
Parallèlement, le secteur gagnerait à recevoir la transformation digitale nécessaire pour décharger les ressources des tâches administratives et laisser le personnel au service direct du client. La reprise de l’activité après la pandémie représente aussi une excellente opportunité à recruter du personnel dédié à cette fin. La digitalisation changera le visage des métiers et les talents devront se positionner à ce niveau pour se démarquer et décrocher les postes proposés. Hamid Bentahar, président du Conseil national du tourisme, l’avait aussi souligné lors du même événement. C’est un fait. La formation proposée dans les différents établissements et principalement concoctée par l’OFPPT devrait, désormais, tenir compte de ces mutations dans le contenu pédagogique. Les hôteliers du monde entier sont en train d’opérer une mue. Au Maroc aussi le paysage est en train de changer. Les offres proposées via les canaux virtuels complètent désormais l’offre en termes de prestations et à des prix très abordables. Tout ceci pour découvrir le pays ! Quoi de plus louable.
Plusieurs indépendants se sont mis à leur propre compte pour proposer à une clientèle, de plus en plus fidèle, des offres de 3 ou 4 jours à des prix imbattables. Les coûts de gestion sont presque inexistants pour ce type de prestataire ! Et le service est complètement orienté vers le client. La relation est directe et privilégiée. Du moment où la personne demande sur Facebook des détails, l’envoi du message WhatsApp mis en place fait que l’opérateur de voyage obtient les numéros de téléphone et peut engager une discussion privilégiée avec son client potentiel.
Le questionnement sur le lieu, les hôtels, le mode de règlement est très vite levé. Le standard n’existe pas à ce niveau. Les arrangements sont aussi possibles si un climat de confiance s’instaure. Et c’est bien dans ce contexte que les grands hôteliers devraient changer les modes de fonctionnement en utilisant le digital pour se rapprocher davantage du client.
Le casse-tête chinois est d’autant plus grand quand on sait que les lauréats de tourisme se tournent de plus en plus souvent vers des métiers plus stables et plus payants tels que la banque. La ministre en charge du dossier avait aussi relevé cette problématique de taille, lors du même événement cité précédemment. Il s’agira donc de trouver les moyens nécessaires pour moderniser le secteur tout en trouvant la meilleure manière d’attirer les talents. Et les fidéliser. L’enjeu est important. Après la Coupe du monde, le Maroc attire de plus en plus de touristes. Il s’agira de les accueillir et leur offrir la meilleure prestation possible.

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Quelques repères comparatifs
Tendance En France, les données de l’étude « Besoins en main-d’œuvre» publiées par Pôle Emploi en avril dernier ont confirmé que les entreprises du secteur n’ont pas cessé d’embaucher depuis la fin de la crise sanitaire. Selon la même source, « plus de trois établissements sur dix envisagent toujours de recruter. Entre 2022 et 2023, les intentions d’embauche du secteur ont d’ailleurs augmenté de 8,3%. Pourtant, les professionnels du secteur peinent à recruter et fidéliser leurs salariés ». L’étude va au-delà: «La généralisation du télétravail dans de nombreux métiers ainsi que les perspectives qu’ouvrent les outils d’intelligence artificielle contribuent de plus en plus à un sentiment de décalage dans certains métiers, qui ne peuvent être exercés que sur le terrain. Par ailleurs, les métiers de l’hôtellerie-restauration n’ont plus la cote auprès d’un public qui les perçoit comme peinant à se moderniser». Daniel Nicolas n’omettra de le mentionner dans sa chronique. Il fera aussi référence à l’enquête Square, intitulée «Évolution, tendances du commerce et des attentes des consommateurs français en 2022» publiée, en septembre 2022 qui a révélé que «67,2 % des restaurateurs reconnaissent le bénéfice d’utiliser une solution d’automatisation intégrée pour mener leur activité au quotidien». En France, l’intégration des outils digitaux constitue désormais l’un des principaux défis auxquels sont confrontés les professionnels de l’hôtellerie-restauration. Redonner de l’attrait aux métiers de ce secteur est nécessaire. Ce dernier représente 6% du PIB national en 2021.

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