EmploiUne

Le marché du travail connaît de grandes transformations: Est-ce qu’on vit mieux lorsqu’on change de métier ?

© D.R

«Un jour, j’ai décidé de tout arrêter sans avoir aucune idée en tête ni aucun business plan. Je voulais faire quelque chose qui me passionnait et qui me permettrait d’être mon propre patron».

Qui n’a jamais rêvé de changer de métier et de se reconvertir ? Qui ne rêve pas de fuir le bureau, les heures interminables de travail, le stress et surtout d’améliorer sa situation financière ? Aujourd’hui, de plus en plus de personnes empruntent ce virage, somme toute risqué, pour améliorer leur qualité de vie. Le stress, le manque de reconnaissance et le salaire jamais suffisant les poussent à se lancer dans une aventure certes périlleuse, mais nécessaire pour améliorer leurs conditions de vie. C’est justement pour ces raisons que Salima a claqué la porte de son employeur. «Quitter mon job de banquière pour faire de la restauration était devenu non seulement un rêve mais une nécessité. J’ai longtemps fait taire cette petite voix qui me poussait à me reconvertir professionnellement, mais les tentations étaient plus fortes. Je ne supportais plus le rythme de travail et les heures interminables au bureau. Je devais doubler d’efforts pour gravir les échelons mais je n’arrivais jamais à convaincre mes supérieurs qui demandaient encore plus. Je n’avais presque plus de vie privée, et ma santé se détériorait. Un jour, j’ai décidé de tout arrêter sans avoir aucune idée en tête ni aucun business plan. Je voulais faire quelque chose qui me passionnait et qui me permettrait d’être mon propre patron». Le sort faisait que, dans le quartier où travaillait Salima, les restaurants étaient trop chers et surtout se souciaient  peu de la qualité. C’est ainsi qu’elle décida de préparer les plats et les livrer elle-même. «Comme j’avais beaucoup d’amis sur place, je n’ai pas trouvé beaucoup de difficultés. Aujourd’hui, je livre une trentaine de menus par jour, mes clients sont satisfaits et moi aussi», confie-t-elle.

De nos jours, le marché du travail connaît de grandes transformations et des bouleversements sans précédent. Les employeurs sont de plus en plus exigeants et moins reconnaissants envers leurs employés. Ces derniers souffrent de la pression mais surtout du stress qui détruit leur qualité de vie. Khadija en est un exemple. A cause de son travail pénible elle souffre aujourd’hui de plusieurs maladies : «Je travaillais dans une multinationale. Mon patron était très exigeant, il m’arrivait de bosser 7j/7 sans même être payée pour les heures supplémentaires. Au bout de 5 ans de stress, de souffrance et d’insatisfaction professionnelle, je me suis retrouvée avec beaucoup de maladies comme l’ulcère et l’hypertension. Je voulais à tout prix quitter mon travail mais en même temps, j’avais une famille et de lourdes responsabilités. De plus, mes proches n’étaient pas du tout d’accord pour que je quitte un CDI confortable pour un projet incertain. Pour commencer, j’ai décidé de prendre un congé, j’ai emprunté de l’argent et je suis partie en Turquie. J’ai acheté quelques tenues pour femmes voilées, des foulards et des sacs et je les ai vendus à mes copines, mes proches et sur Internet. Petit à petit, la liste de mes clients s’élargissait et j’ai réussi à ouvrir ma propre boutique. Du coup, je décidai de m’inscrire dans une école de stylisme afin de pouvoir créer moi-même les tenues. Aujourd’hui, j’ai démissionné de mon poste, je suis épanouie et j’ai compris que la vie était trop courte pour que je continue de souffrir dans un métier que je n’aime pas». C’est avec le même enthousiasme que Meriem s’exprime. Cette maman a préféré abandonner un métier prometteur, un bon salaire pour passer plus de temps avec son fils et le voir grandir. «Je me suis lancée dans la vente directe d’une grande marque en décembre 2013. à ce moment, je m’étais autorisé un break après 13 ans de carrière dans le secteur financier, boursier plus précisément. Le break était surtout pour me consacrer à mon bébé».

Ainsi, après avoir inscrit son fils à la crèche, elle s’est mise à chercher un job pour réintégrer le domaine professionnel. Mais vu la morosité de la conjoncture, ça n’a pas abouti. Puis elle va se laisser tenter par le secteur de la vente directe.

Un pari de prime abord difficile, sachant que «je suis une femme de dossiers, et que je n’avais jamais vendu une allumette auparavant. Par pur hasard, j’assiste à une vente directe de cette marque et j’ai décidé de me lancer comme je n’avais rien à perdre. Et j’ai réussi ma mission ! Rapidement, j’ai remporté le prix du meilleur chiffre d’affaires et j’ai été nommée monitrice en quelques mois pour être élue la première Team Leader à Casablanca. Ma motivation était mon réseau de connaissances et mon capital sympathie».

Articles similaires

ActualitéUne

Maintenance des moteurs de l’avion: Royal Air Maroc et Safran renforcent leur partenariat

A l’occasion des 25 ans de sa création, Safran Aircraft Engine Services...

ActualitéUne

Le Chef du gouvernement reçoit le directeur général de la FAO

Le Chef du gouvernement, M. Aziz Akhannouch a reçu, jeudi 18 avril...

ActualitéUne

Le gouvernement oeuvre à doubler le nombre d’ovins importés pour l’Aid al-Adha, rassure M.Baitas

Le gouvernement œuvre à doubler le nombre d’ovins destinés à l’abattage à...