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Le taux de chômage en baisse au premier trimestre 2022

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Les indicateurs affichent une tendance baissière

Le taux de chômage des diplômés de niveau moyen a reculé passant de 16,1% à 14,4%. «Cette baisse est plus importante parmi les diplômés en qualification professionnelle».

Le chômage a baissé au premier trimestre 2022 atteignant un taux de 12,1% au niveau national après avoir enregistré 12,5% à la même période de l’année dernière. Entre le premier trimestre de 2021 et la même période de 2022, ce taux est passé de 17,1% à 16,3% en milieu urbain et de 5,3% à 5,1% dans le monde rural. Activité, création d’emplois, chômage, sous-emploi… autant d’indicateurs passés au crible par le Haut-commissariat au Plan dans sa dernière note relative à la situation du marché du travail au premier trimestre 2022 dont voici les principaux éléments.

68.000 personnes sorties du chômage

Entre le premier trimestre 2021 et la même date en 2022, on compte à 68.000 le nombre de personnes qui ne sont plus en situation de chômage, passant en volume de 1.534.000 à 1.466.000 chômeurs. En milieu urbain, le nombre de chômeurs a baissé de 52.000 personnes alors qu’il est de 16.000 en milieu rural. Par genre, le taux de chômage a fléchi de -0,2 point parmi les femmes passant de 17,5% à 17,3% entre les deux périodes, par contre il a augmenté parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (+0,9 point), de 32,5% à 33,4%, essentiellement en milieu urbain passant de 45,6% à 47,7%. Pour les diplômés, le taux de chômage est en diminution de 0,9 point, passant de 19,8% à 18,9%. En revanche, les diplômés de niveau supérieur connaissent une croissance du taux de chômage, passant de 26,2% à 26,7% (0,5 point).

«La plus forte hausse a été enregistrée parmi les techniciens spécialisés et supérieurs (+3,2 points avec un taux de 35%), suivis des titulaires de diplômes supérieurs délivrés par les facultés (+1,2 point avec un taux de 28,6%) et des diplômes supérieurs délivrés par les écoles et les instituts (+0,8 point avec un taux de 9%)», expliquent les experts du HCP. Par ailleurs, le taux de chômage des diplômés de niveau moyen a reculé passant de 16,1% à 14,4%. «Cette baisse est plus importante parmi les diplômés en qualification professionnelle (-2,6 points avec un taux de 22,3%)», relève la même source. Pour ce qui est des personnes en situation de sous-emploi, leur nombre est passé de 988.000 personnes à 987.000 entre le premier trimestre de 2021 et la même période en 2022. Dans les villes, elles sont 521.000 personnes en sous-emploi au premier trimestre 2022 après avoir été 552.000 à la même date de l’année passée.

En milieu rural, le volume du sous-emploi est de 466.000 personnes au premier trimestre 2022 contre 435.000 à la même période de l’année dernière. Il en ressort que le taux de sous-emploi, au niveau national, est resté au même niveau même qu’au premier trimestre de 2021 (9,2%), avec une baisse de 8,9% à 8,3% en milieu urbain et une augmentation de 9,6% à 10,6% en milieu rural. Entre le premier trimestre 2021 et le premier trimestre 2022, le taux de sous-emploi a progressé de 10,2% à 10,5% parmi les hommes alors qu’il est en baisse parmi les femmes passant de 5,6% à 4,8%. En milieu urbain, ce taux est de 8,6% contre 6,9% pour les femmes. En milieu rural, il est presque 6 fois plus élevé parmi les hommes (13,3%) que parmi les femmes (2,2%), rapporte le même document.

Amélioration de l’emploi rémunéré

Au titre du premier trimestre 2022, l’emploi rémunéré affiche une amélioration de 40.000 postes, résultant de la création de 108.000 emplois en milieu urbain et d’une perte de 68.000 en milieu rural.
Il en ressort aussi que 98.000 emplois non rémunérés ont été perdus au premier trimestre, dont 80.000 en milieu rural et 18.000 en milieu urbain. Pour sa part le volume de l’emploi est en baisse de 58.000 postes, dû à une perte de 148.000 postes en milieu rural et une création de 90.000 en milieu urbain. Du côté du taux d’activité, il est en diminution au niveau national, passant de 45,5% à 44,5% entre le premier trimestre de 2021 et la même période de 2022. Ce résultat est à attribuer au recul de la population active de 1% et de l’accroissement de la population en âge d’activité (15 ans et plus) de 1,4%. Dans le monde rural, la baisse du taux d’activité est plus accentuée (passant de 51,1% à 49,3%) qu’en milieu urbain où elle est passée de 42,6% à 41,9%. Par genre, le taux d’activité des femmes et des hommes est en recul de 1,2 point et de 1,1 point pour s’établir à 20% et 69,6%, successivement. S’agissant du taux d’emploi, il enregistre un léger fléchissement passant de 39,9% à 39,1% au niveau national. «Ce taux a connu une légère baisse de 0,2 point en milieu urbain (de 35,3% à 35,1%), alors qu’il a perdu 1,6 point en milieu rural (de 48,4% à 46,8%)», précise le HCP dévoilant que ce taux est en recul parmi les hommes passant de 62,9% à 62,3% (-0,6 point) et de 17,5% à 16,6% parmi les femmes (-0,9 point).

85.000 emplois créés dans le secteur des services

Le secteur des services a créé 85.000 postes d’emploi entre le premier trimestre 2022 et le premier trimestre 2021, en croissance de 1,7% de l’emploi dans ce secteur. Il est suivi du secteur du BTP qui a généré 29.000 postes d’emplois sur la même période enregistrant une hausse de 2,5% du volume d’emploi dans ce secteur. Le secteur de l’industrie a créé 13.000 postes, ce qui représente une hausse de 1% du volume de l’emploi dans ce secteur sachant que la part des activités artisanales dans le secteur de l’industrie est de 45,4% contre 43,7% au premier trimestre de 2021. A noter que le secteur de l’agriculture, forêt et pêche a perdu 183.000 postes d’emploi (-5,4%) entre les deux périodes.

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La région Tanger-Tétouan-Al Hoceima dévoile le taux d’activité le plus haut au niveau national

72,3% de l’ensemble des actifs âgés de 15 ans et plus sont au niveau de cinq régions. Sans surprise, la région de Casablanca-Settat arrive en première place avec 22,2% d’actifs, suivie de Rabat-Salé-Kenitra (13,4%), de Marrakech-Safi (13,0%), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (12,1%) et de Fès-Meknès (11,6%).

Il s’avère par ailleurs que quatre régions affichent des taux d’activité dépassant la moyenne nationale (44,5%). Il s’agit de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (50,8%), Casablanca-Settat avec 46,8%, Béni Mellal-Khénifra (44,7%) et Marrakech-Safi (44,6%). Les taux inférieurs à la moyenne nationale sont enregistrés dans les régions de Fès-Meknès (42,4%), de l’Oriental (41,8%) et de Souss-Massa (38,0%).

On notera aussi qu’environ trois quarts des chômeurs (73,2%) sont concentrés dans cinq régions, à savoir Casablanca-Settat (26,8% de chômeurs), suivie de Fès-Meknès (14%), de Rabat-Salé-Kénitra (11,6%), de l’Oriental (11,0%) et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (9,7%). Dans le même sens, les taux de chômage les plus significatifs sont dans l’Oriental (20,2%) et les régions du Sud (19,6%).

«Deux autres régions dépassent la moyenne nationale (12,1%), à savoir Fès-Meknès (14,6%) et Casablanca-Settat (14,5%). En revanche, les régions de Béni Mellal-Khénifra, de Drâa-Tafilalet, et de Marrakech-Safi enregistrent respectivement les taux de 9,4%, 9,0% et 6,8%», expliquent les experts du HCP.

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