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Maintien des avantages liés à l’Aïd Al-Adha malgré l’annulation exceptionnelle ?

© D.R

«Les entreprises marocaines font ainsi preuve d’une gestion RH proactive, combinant continuité des pratiques sociales et adaptation aux contraintes économiques» .

L’annonce Royale de l’annulation exceptionnelle de l’Aïd Al-Adha cette année au Maroc a déclenché une réflexion stratégique au sein des entreprises marocaines quant au maintien des avantages sociaux traditionnellement accordés à leurs collaborateurs. Cette fête religieuse, synonyme de partage et de solidarité, représente en effet un moment clé pour les entreprises qui saisissent cette occasion pour renforcer la cohésion sociale à travers des primes financières, des cadeaux symboliques ou encore des congés supplémentaires.

Et c’est dans ce contexte particulier que l’équipe de DRH.ma a mené une enquête approfondie auprès de 248 directeurs des ressources humaines (DRH) issus de PME et de grandes entreprises marocaines (effectifs de plus de 250 salariés). La démarche vise à évaluer les choix des entreprises face à cette situation exceptionnelle. Plusieurs options sont envisageables, à savoir soit le maintien, soit la réduction ou la suppression des avantages accordés à l’occasion de l’Aïd. L’étude a permis d’analyser les motivations sous-jacentes à ces décisions et les populations concernées.

L’enquête conduite auprès de 248 directeurs des ressources humaines (DRH) issus de PME et de grandes entreprises marocaines (effectifs de plus de 250 salariés) a révélé une résilience notable des pratiques RH marocaines face à cet événement particulier. Selon les données recueillies, «96% des entreprises interrogées ont historiquement accordé des avantages spécifiques à leurs collaborateurs lors de l’Aïd Al-Adha». Ces avantages prennent principalement la forme de primes financières. 99% des entreprises optent pour une gratification monétaire. 18% des entreprises privilégient des gestes symboliques comme un mouton ou encore des bons d’achat. 10% des entreprises offrent un soutien financier sous forme de prêt. D’autres accordent des congés supplémentaires. ils ont été estimés à 5%. Au-delà de la dimension pécuniaire, ces gestes jouent un rôle essentiel dans la valorisation des collaborateurs et le maintien de la motivation.

Les résultats de l’étude ont révélé que «face à l’annulation de la célébration officielle cette année, 67% des entreprises ont décidé de maintenir les avantages sans modification, tandis que 20% sont encore en phase de réflexion. Seulement 8% des entreprises envisagent de réduire ces avantages et 5% ont opté pour une suppression exceptionnelle cette année».
Ces résultats traduisent le fait que les entreprises souhaitent préserver la motivation des salariés et éviter un climat social tendu dans un contexte marqué par des incertitudes économiques. «Le maintien des avantages, même en l’absence de célébration officielle, envoie un signal fort de reconnaissance envers les collaborateurs». C’est ce qu’il ressort de l’étude.
Elle met en évidence cela dit une évolution dans le ciblage des bénéficiaires. «Si 91% des entreprises avaient historiquement accordé ces avantages à l’ensemble des collaborateurs, cette proportion diminue légèrement pour 2025. En effet, 61% des entreprises maintiendront ces avantages pour tous les salariés, tandis que 39% les limiteront aux ouvriers et employés».
Cette évolution est la traduction chiffrée d’une volonté de rationaliser les ressources tout en conservant une attention particulière aux populations les plus vulnérables. «Cette stratégie différenciée permet aux entreprises d’adapter leurs politiques sociales aux contraintes économiques tout en préservant leur engagement envers leurs collaborateurs», en déduisent les auteurs de l’étude.

Les DRH ont clairement affirmé leurs motivations principales à maintenir les avantages. Déjà, la préservation de la motivation et la reconnaissance des collaborateurs reviennent dans 60% de l’échantillon. Cette priorité reste au cœur des préoccupations des décideurs RH. La seconde raison qui a motivé les DRH à opter pour une telle politique est celle de respecter les usages internes et la continuité des pratiques sociales (33%). Les entreprises souhaitent en effet maintenir des traditions bien ancrées pour préserver la cohésion interne. Enfin, ils sont 13% à vouloir éviter un climat social tendu. «Le maintien des avantages permet d’éviter des tensions sociales et d’assurer une stabilité organisationnelle», expliquent les auteurs de l’étude.

En définitif, l’enquête met en évidence une capacité d’adaptation remarquable des entreprises marocaines face à cette situation inédite. «La décision de maintenir les avantages liés à l’Aïd Al-Adha, malgré son annulation, reflète un engagement fort en faveur de la reconnaissance des efforts des collaborateurs et de la préservation du climat social. Les entreprises marocaines font ainsi preuve d’une gestion RH proactive, combinant continuité des pratiques sociales et adaptation aux contraintes économiques», conclue l’équipe de DRH.ma.

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