Emploi

Management: Une nouvelle plate-forme pour la RSE

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Une plate-forme de la RSE (Responsabilité sociale en entreprise) est née. Virtuelle, elle devra mettre en avant les uns et les autres qui s’y sont déjà employés. Les autres y trouveront certainement goût pour s’y essayer à leur tour.

Son directeur de publication, Hassan Bouchachia explique, à juste titre, que ce site Internet, version partielle d’un ouvrage-guide, intitulé «Les leaders de la RSE au Maroc», est «une compilation des réflexions de la société civile, politique, syndicale et entrepreneuriale au Maroc autour de la notion de la responsabilité sociale des entreprises ».

Ce site devrait apporter un éclairage entre la relation droits et devoirs de l’entreprise, dans son environnement actuel. En 1953 déjà, Howard Rothmann écrivait un ouvrage sur la question. C’est dire que la RSE ne date pas d’hier !

Les leaders sont ceux qui ont décidé de faire de la RSE un ingrédient essentiel pour leur réussite. Même si ce mot dérange, les entreprises qui se positionnent à ce niveau donnent le ton et créent ipso facto de l’émulation.

La plate-forme se veut être un espace de débat en matière de RSE. Le Maroc est encore à ce stade en pleine quête de reconnaissance et de prise de conscience surtout.
Elle devient toutefois essentielle dans le sens où le phénomène de la contestation est une nouvelle donne à laquelle le manager doit faire face avec doigté. Face à un climat de crise et des tensions sociales de plus en plus palpables, le Code du travail protégeant les salariés ne donne plus d’autre choix que de se conformer aux lois et pratiquer les choses dans les règles de l’art.
C’est de tout cela que traite la RSE.
Les enjeux sociaux sont clairs à ce niveau. La RSE défend les intérêts de la communauté. Historiquement déjà, dès les années 60, les problématiques naissantes liées à la pollution, aux discriminations et à la sécurité du consommateur ont eu comme effets induits de mettre en place de nouvelles normes pour préserver l’environnement. S’en est suivie une série de lois clarifiant dans les années 70. Au fil des ans, la théorie laisse place à la démarche managériale. Les concepts aménagés devant répondre à une politique sociale globale. La communauté est au cœur de la RSE une fois de plus.

Au Maroc, cette composante n’est que très récente dans la culture de l’entreprise. Elle est encore considérée comme un luxe alors qu’elle devrait faire partie intégrante des valeurs et principes de l’entreprise. Pour sa promotion, la CGEM a une commission désormais dédiée et qui œuvre dans le cadre de la sensibilisation des entreprises membres.

Les avancées demeurent encore très faibles, d’où l’appellation «Leaders» par les créateurs de la plate-forme, de telle sorte à faire la différence entre ceux qui se positionnent clairement en matière de responsabilité sociale et ceux au contraire qui ne se sentent pas concernés. Le management moderne devant l’intégrer absolument.

Billet: Implication synonyme de motivation

C’est vérifié. Et les pionniers en la matière sont bien les Japonais qui l’ont initié. Les idées ingénieuses et les découvertes venant de la base. Et c’est bien pourquoi les avis des ouvriers ont toujours été écoutés avec respect. Tout est question d’humilité. Le chef d’entreprise qui saura écouter ceux qui travaillent même au plus bas de l’échelle sera celui qui dénichera les plus belles découvertes. L’écoute active permet de motiver assurément les troupes. Les Américains, eux aussi, ont intégré la démarche dans leur management. L’implication induisant un respect quelque part exprimé de la part de la direction.

D’une façon naturelle, le sollicité ne pourra que s’engager pour être à la hauteur de la confiance de la direction générale. Le modèle européen par contre, et en l’occurrence marocain puisque le protectorat a marqué nos modes de gouvernance, donne la priorité à la hiérarchie. Une hiérarchie qui ne connaît pas forcément tous les membres de ses troupes. Dans ce cas, si les responsables hiérarchiques n’accordent pas d’importance aux avis des uns et des autres et se contentent de donner des ordres, les écarts dans les discours n’engendreront que frustration due à un manque de reconnaissance.

Résultat des courses : la démotivation ne peut que s’installer dans ce cas.  Moralité : le management moderne se base sur les nouvelles techniques qui permettent de réunir toutes les compétences autour d’un projet. Les réunions et les échanges sont bénéfiques pour instaurer un climat de dialogue et de valorisation des compétences. Ceux qui l’ont compris réussiront à fédérer les meilleurs autour des projets structurants de l’entreprise. Une tâche qui semble simple mais qui n’est pas forcément automatique surtout dans la PME.

 

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