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Marché de l’emploi: La CGEM et l’Université Al Akhawayn examinent les moyens de promouvoir le potentiel de la Génération Z

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La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et l’Université Al Akhawayn d’Ifrane (AUI) ont débattu lors d’une rencontre tenue, jeudi à Casablanca, des moyens de promouvoir le potentiel de la Génération Z et d’établir la convergence entre ses exigences professionnelles et les besoins de l’entreprise.

Placée sous le thème “Génération Z : entre exigences de cette nouvelle génération et besoins des entreprises”, cette rencontre articulée autour de deux panels a été l’occasion pour les administrateurs de la CGEM, le corps professoral et les étudiants et lauréats de AUI d’identifier les besoins de ces jeunes nés entre 1995 et 2009 qui constituent actuellement les cohortes d’étudiants en apprentissage et jeunes actifs.

Évoluant dans un monde professionnel en mutation rapide, marqué par l’innovation mais aussi la volatilité et l’incertitude, la Gen Z serait appelée à répondre aux exigences professionnelles du 21ème siècle qui se caractérisent par une prédominance du rôle des nouvelles technologies, de la dématérialisation et de la numérisation avancée mais aussi et surtout de l’agilité organisationnelle. Parallèlement à ces mutations, la Gen Z, beaucoup plus exigeante que ses prédécesseures, se veut être une génération résolument plus libre et entrepreneuse, en quête d’authenticité, ultra connectée et surinformée. Elle se distingue également par son autonomie, son pragmatisme et ses prises de position, notamment grâce au numérique, et envisage toutes ses relations de manière horizontale.

Concilier entre les besoins de cette génération et ceux des entreprises ne semblent donc plus être une option mais une réalité à laquelle les entreprises feront face. Se pose alors la question du rôle de l’université dans cette conciliation, et du modèle organisationnel et managérial à développer pour capitaliser sur les atouts de cette nouvelle génération et adresser ces nouveaux défis managériaux. Intervenant à cette occasion, le président de la CGEM, Chakib Alj, a mis l’accent sur l’importance, pour les acteurs économiques et académiques, d’identifier les moyens de gagner le pari d’une insertion professionnelle réussie, permettant à la fois l’épanouissement de cette nouvelle génération tout en prenant en considération la performance de l’entreprise.

L’entreprise a vu se succéder plusieurs générations de professionnels, chacune avec ses spécificités, ses exigences et sa relation au travail mais souvent dans la continuité de la précédente. L’arrivée de la Gen Z, qui représente près de 25% de la population mondiale, sur le marché du travail est sans doute la plus marquante et en rupture pour le monde du travail, a-t-il souligné. De nouvelles méthodes de travail devront être intégrées pour apporter l’équilibre espéré par la Gen Z, a ajouté M. Alj, notant que l’entreprise doit mettre au cœur de sa stratégie d’attraction et de rétention de talents, des programmes de formation et de développement professionnel innovants et adaptés.

Évoquant la sensibilité de ces jeunes envers les questions de responsabilité sociale et environnementale, M. Alj a appelé les entreprises à promouvoir des valeurs exemplaires, celles d’une entreprise responsable et citoyenne, transparente sur son engagement et action envers l’impact social et environnemental. Pour sa part, le président de AUI, Amine Bensaid, a relevé les défis et opportunités du 21ème siècle qui sont liés à deux dimensions différentes. Et de préciser que les jeunes de la Génération Z, qui se distinguent par des caractéristiques uniques contrairement à leurs ainés, sont appelés à agir dans un marché de l’emploi et un milieu professionnel en grandes mutations.

Par conséquent, qu’il s’agisse de productivité, d’économie, ou encore de bien-être, la réussite de la Gen Z reste tributaire de notre capacité à apprendre à mieux la servir pour l’aider à s’épanouir davantage et, ainsi, apporter de la valeur ajoutée au monde productif qui génère de la richesse pour le Maroc, a-t-il expliqué. En tant que laboratoire vivant et modèle de l’enseignement américain au Maroc, AUI œuvre à apporter des solutions au niveau de ces deux dimensions, à savoir établir la convergence entre le rôle des universités et le besoin des entreprises dans le cadre d’une intelligence collective, avec l’intervention de la CGEM et de l’écosystème de l’enseignement supérieur, a affirmé M. Bensaid. Fort de ces constats et en ligne avec sa mission et ses valeurs, AUI co-développe en partenariat avec sa nouvelle génération d’étudiants et avec ses partenaires corporatifs, notamment la CGEM, un modèle éducationnel sensible aux défis du 21ème siècle.

Ce modèle promeut une étroite proximité avec le monde de l’entreprise pour, entre autres, mener les réflexions nécessaires à l’amélioration continue de l’intégration de la Gen Z au monde professionnel tout en garantissant de la valeur pour les entreprises.

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