Le secteur des services a créé 258.000 postes d’emploi au niveau national entre le troisième trimestre de 2023 et celui de 2024
Indicateurs : Entre le troisième trimestre de 2023 et celui de 2024, l’économie nationale a créé 213.000 postes d’emploi au niveau national, après en avoir perdu 297.000 une année auparavant. Les détails.
Le taux de chômage a légèrement augmenté en l’espace d’une année en passant de 13,5 à 13,6% au niveau national. En milieu urbain, il stagne à 17% et passe de 7 à 7,4% en milieu rural. C’est ce qui ressort de la note d’information du Haut-Commissariat au Plan (HCP) relative à la situation du marché du travail au troisième trimestre 2024. Entre le troisième trimestre de 2023 et celui de 2024, l’économie nationale a créé 213.000 postes d’emploi au niveau national, résultat de la création de 231.000 emplois en milieu urbain et une perte de 17.000 postes en milieu rural, après en avoir perdu 297.000 une année auparavant. Par type d’emploi, cette création est due à l’augmentation du volume de l’emploi rémunéré de 262.000 et à la diminution de l’emploi non rémunéré de 49.000 postes. Le secteur des services a créé 258.000 postes d’emploi au niveau national entre le troisième trimestre de 2023 et celui de 2024, résultat d’une création de 206.000 postes en milieu urbain et de 51.000 en milieu rural, ce qui correspond à une hausse de 5% du volume de l’emploi dans ce secteur. Le secteur du BTP a contribué à la création de 57.000 postes, suite à une hausse de 68.000 en milieu rural et d’une baisse de 11.000 en milieu urbain, enregistrant ainsi une hausse de 5% du volume d’emploi dans ce secteur. Pour sa part, le secteur de l’industrie y compris l’artisanat a créé 23.000 postes d’emploi (+2%), résultat d’une création de 27.000 postes en milieu urbain et d’une baisse de 3.000 en milieu rural. Quant au secteur de l’agriculture forêt et pêche, celui-ci a perdu 124.000 postes d’emploi (-5%), résultat d’une baisse de 133.000 postes en milieu rural et d’une augmentation de 9.000 en milieu urbain.
Hausse du taux d’activité
Le taux d’activité a augmenté, au niveau national, de 43,2 à 43,6%. Il est ainsi passé de 45,8 à 45,7% en milieu rural et de 41,9 à 42,5% en milieu urbain. Le taux d’activité des hommes est passé de 68,7 à 68,6% et celui des femmes de 18,4 à 19,2%.
De son côté, le taux d’emploi a augmenté de 37,4 à 37,6% au niveau national (+0,2 point). Ce taux a connu une légère baisse de 0,3 point en milieu rural (de 42,6 à 42,3%) et a augmenté de 0,5 point en milieu urbain (de 34,8 à 35,3%). De plus, ce taux a stagné à 60,7% parmi les hommes, et est passé de 14,8 à 15,2% parmi les femmes.
58.000 chômeurs supplémentaires
Dans sa note d’information, le HCP signale que le nombre de chômeurs a augmenté de 58.000 personnes, passant de 1.625.000 à 1.683.000 chômeurs, ce qui correspond à une augmentation de 4%. Cette hausse est le résultat d’une augmentation de 42.000 chômeurs en milieu urbain et de 16.000 en milieu rural. Les hausses du taux de chômage ont concerné les jeunes âgés de 15 à 24 ans (+ 1,3 point), passant de 38,2 à 39,5%, les personnes âgées de 45 ans et plus (+0,4 point), de 3,7 à 4,1% et parmi les femmes (+1 point), de 19,8 à 20,8%. Selon le type de diplôme, le HCP fait remarquer qu’à l’exception des titulaires de diplômes de techniciens et de cadres moyens, ayant connu une hausse du taux de chômage de 2,3 points, et de l’enseignement secondaire qualifiant (+0,5 point), les autres catégories des diplômés ont vu leur taux de chômage baisser. La baisse la plus importante a été observée parmi les diplômés de l’enseignement supérieur (-1,6 point), de 26,5 à 24,9%.
Le taux de sous-emploi passe de 9,6 à 10%
Le volume des actifs occupés en situation de sous-emploi a augmenté de 60.000 personnes, entre le troisième trimestre de 2023 et la même période de 2024, passant de 1.005.000 à 1.066.000 personnes au niveau national.
En milieu urbain, ce chiffre est passé de 523.000 à 590.000 et de 482.000 à 476.000 en milieu rural. Le taux de sous-emploi est ainsi passé de 9,6 à 10% au niveau national, de 8,1 à 8,8% en milieu urbain, tandis qu’il est resté stable à 12% en milieu rural.
S’agissant du volume de la population active occupée en situation de sous-emploi lié au nombre d’heures travaillées, il est passé de 501.000 à 584.000 personnes au niveau national. Le taux correspondant est passé de 4,8 à 5,5%. La population active occupée en situation de sous-emploi lié à l’insuffisance du revenu ou à l’inadéquation entre la formation et l’emploi exercé est passée de 505.000 à 482.000 personnes au niveau national. Le taux correspondant abaissé de 4,8 à 4,5%. Le HCP relève que le secteur du BTP est le plus touché par le sous-emploi. Il a connu une hausse de 1 point du taux de sous-emploi (de 18,9 à 19,9%), suivi du secteur de l’agriculture, forêt et pêche avec 0,7 point (de 11,2 à 11,9%).
Cinq régions concentrent près de 73% des actifs
Cinq régions abritent 72,4% de l’ensemble des actifs âgés de 15 ans et plus. Sans grande surprise, la région de Casablanca-Settat arrive en tête avec 22,3% d’actifs, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (13,7%), de Marrakech-Safi (12,9%), de Fès-Meknès (11,9%) et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (11,6%). A noter que quatre régions ont enregistré des taux d’activité supérieurs à la moyenne nationale (43,6%). Il s’agit des régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (47,6%), de Casablanca-Settat (45,7%), du Sud (45,4%) et de Marrakech-Safi (43,7%). Par ailleurs, six régions concentrent plus de trois quarts de chômeurs (78,1%) au niveau national. La région de Casablanca-Settat vient en première position avec 24,9%, suivie de Fès-Meknès (13,3%), de Rabat-Salé-Kénitra (11,9%), de l’Oriental (10,2%) , de Marrakech-Safi (9,4%) et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (8,4%).
Les taux de chômage les plus élevés sont enregistrés dans les régions du Sud (24,3%), de l’Oriental (21,4%), de Casablanca-Settat (15,3%) et de Fès-Meknès (15,2%). En revanche, les régions de Marrakech-Safi et de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma affichent les taux les plus bas, avec 9,9%.