EmploiUne

Marché du travail : L’ADFM dénonce la faible participation des femmes

© D.R

Les diplômées du supérieur font face à de grandes difficultés d’accès à l’emploi

L’activité économique et sociale des femmes au Maroc se caractérise par une économie domestique qui touche 58% des citoyennes et un marché du travail soumis à une offre peu diversifiée et une demande de main-d’œuvre faiblement qualifiée et peu productive.

L’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) pointe du doigt les inégalités hommes-femmes sur le marché du travail qui deviennent de plus en plus préoccupantes et ce à l’occasion de la journée mondiale des travailleurs. L’Association relève que l’activité économique et sociale des femmes au Maroc se caractérise par une économie domestique qui touche 58% des citoyennes et un marché du travail soumis à une offre peu diversifiée et une demande de main-d’œuvre faiblement qualifiée et peu productive. Une situation qui s’est aggravée avec les changements climatiques en particulier la sécheresse. Ces différents facteurs expliquent pourquoi le chômage continue de frapper de plein fouet les femmes.

L’Association fait aussi remarquer en se référant aux chiffres du Haut-commissariat au Plan (HCP) que les femmes diplômées du supérieur rencontrent de grandes difficultés à accéder à l’emploi avec un taux de 33% contre 22% parmi les hommes. L’ADFM déplore l’écart important des salaires entre les deux sexes. Ainsi, il est de l’ordre de 30% en défaveur des femmes sachant que 64% des femmes actives occupées ont un emploi rémunéré contre 91% pour les hommes. L’ADFM brandit le slogan «Le travail décent et égalité effective comme base du développement durable», en espérant que le gouvernement puisse améliorer la situation des femmes sur le marché du travail. Il faut rappeler que 8 femmes sur 10 restent en dehors du marché du travail. Il demeure encore caractérisé par une faible protection des salariés. Plus de la moitié des salariés (55,6%) ne disposent d’aucun contrat formalisant leur relation avec l’employeur. La part des salariés ne disposant d’aucun contrat s’élève à 59,1% parmi les femmes contre 41,9% parmi les hommes.

L’ADFM relève également que les Marocaines bénéficient d’une faible protection sociale dans les divers secteurs d’activité et elles font face à une régression de l’accès aux postes de décision administratifs et économiques. L’association estime que l’égalité entre les femmes et les hommes est une porte d’entrée importante et une condition préalable au développement durable. Celle-ci estime qu’il faut éliminer les inégalités entre les deux sexes et lutter contre la vulnérabilité et l’analphabétisme des femmes afin d’améliorer l’indice de développement humain. L’ONG appelle à nouveau le gouvernement à ratifier la convention n° 190 de l’Organisation internationale du travail (OIT) relative à l’élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail et la recommandation n° 206 qui l’accompagne.

Rappelons à ce sujet que cette convention et cette recommandation sont les premières normes internationales du travail qui offrent un cadre commun permettant de prévenir, de combattre et d’éliminer la violence et le harcèlement dans le monde du travail y compris la violence et le harcèlement fondé sur le genre.

Articles similaires

ActualitéUne

Un projet de loi relatif au régime de l’AMO adopté en conseil de gouvernement

Le Conseil de gouvernement, réuni jeudi à Rabat, a adopté le projet...

EmploiUne

Future of Work Forum Africa, 1er forum en Afrique prévu à Casablanca

L’événement se tiendra les 16 et 17 mai prochain, à Anfa Park...