«Nous avons observé une hausse significative de la demande dans la réalisation des études de marché»

Questions à Anouar El Basrhiri, DG de TMS consulting

Bien qu’il soit parfois pointé du doigt, le secteur du consulting demeure sollicité. Le constat est fait par le DG de TMS qui explique les dessous de cette demande. L’occasion pour Anouar El Basrhiri de se livrer sur d’autres domaines qui intéressent l’activité qu’il exerce.

ALM : Vous œuvrez dans le développement commercial des entreprises et leur financement. Quel état des lieux faites-vous de ces activités dans le marché marocain ?
Anouar El Basrhiri : Malgré le contexte international actuel et sa répercussion sur l’économie, le marché marocain se caractérise par sa résilience et son potentiel de croissance, ainsi que par une diversification économique et une ouverture aux investissements étrangers. Le développement commercial des entreprises marocaines bénéficie d’un environnement propice grâce à des initiatives gouvernementales favorisant l’innovation et l’entrepreneuriat (Istitmar, MDM Invest, Intelaka…) mais aussi il est freiné par certaines contraintes administratives et financières. En termes de financement, il existe une variété d’options, des banques traditionnelles aux investissements en capital-risque, bien que l’accès au financement reste un défi, particulièrement pour les PME.

Et qu’en est-il de la franchise ? Est-ce qu’elle évolue d’après vous dans le Royaume ?
La franchise est un modèle d’affaires de plus en plus populaire au Maroc porté par l’intérêt croissant pour les marques internationales mais également pour des marques locales. Ces dernières années nous avons accompagné plusieurs marques marocaines à se développer en franchise. Elle se développe dans divers secteurs comme la restauration rapide, la mode et les services. Ce modèle attire les entrepreneurs grâce à son approche clé en main et la possibilité de capitaliser sur des marques déjà établies. Toutefois, le marché de la franchise au Maroc fait face à des défis, notamment en termes de réglementation et de formation.

Pourriez-vous nous donner, dans ce sens, un avant-goût des tendances à venir dans le marché outre celles actuelles ?
L’avenir du marché marocain semble prometteur avec des tendances telles que la digitalisation accélérée, l’adoption de l’économie verte et le développement industriel dans des secteurs spécifiques. L’intégration des technologies émergentes comme l’IA et la blockchain pourrait transformer des secteurs clés. De plus, l’accent sur l’entrepreneuriat social et les start-up pourrait jouer un rôle important dans l’économie marocaine.

Quel bilan faites-vous de l’activité du consulting au Maroc dans le contexte post-crise Covid ?
Face à des défis inédits et une incertitude généralisée, les entreprises ont pris conscience de l’importance cruciale de s’adapter rapidement aux changements. Dans ce contexte, notre cabinet, par exemple, a observé une hausse significative de la demande pour nos services de consulting, notamment dans la réalisation des études de marché et de l’élaboration de stratégies commerciales. Le consulting est devenu un outil indispensable pour les entreprises qui cherchent à comprendre et à exploiter les tendances émergentes, à innover et à transformer les défis en opportunités de développement. Le bilan post-crise du consulting au Maroc est donc positif, marqué par une prise de conscience et une valorisation accrue de l’expertise que les cabinets de consulting apportent.

Parfois les métiers de consulting sont pointés du doigt. Veuillez bien nous faire un commentaire à cet effet…
Le consulting, souvent critiqué pour son approche parfois théorique et coûteuse, doit continuer à démontrer sa valeur ajoutée par des résultats concrets et une personnalisation des services. L’accent doit être mis sur la création de stratégies adaptées aux réalités spécifiques des entreprises et sur un accompagnement de long terme pour garantir le succès et la durabilité des solutions proposées.