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Offshoring : La promotion et l’emploi posent toujours problème

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Le contrat d’application des écosystèmes lancés tarde à voir le jour

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Les parties publiques et privées tracent actuellement des scénarios pour combler le déficit en ressources dans le secteur de l’offshoring. A titre d’exemple les métiers IT (technologies de l’information) ont besoin de 1.400 profils qualifiés en 2017 et de plus de 5.400 en 2018.

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Après l’approbation du projet de loi relatif à la création de l’Agence nationale du développement numérique, le gouvernement va-t-il activer les écosystèmes du secteur de l’offshoring? Les contrats de performances ont été lancés en mai 2016, toutefois leur contrat d’application n’a toujours pas été ratifié freinant l’élan de ce secteur ayant réalisé en 2016 un chiffre d’affaires de 8,8 milliards de dirhams.

Le potentiel est énorme mais les efforts devront être renforcés pour redorer le blason du Maroc qui autrefois était une destination incontournable pour l’offshore. Le retard impacte également l’emploi dans ce secteur qui connaît un grand «turn nover». Le Maroc observe dans ce sens un changement d’effectif constant dû à la demande du marché européen des compétences marocaines. «Nous souffrons d’un important manque de ressources. L’existence d’importants projets de transformation digitale dans les pays européens fait que nos ressources soient sollicitées et cela pénalise notre secteur.

Et du moment que le contrat d’application n’est pas signé on ne peut pas s’engager à mettre en œuvre notre plan. Le ministère des finances doit débloquer des fonds pour aller de l’avant et éventuellement recruter», nous explique dans un bref entretien Saloua Karkri Belkziz, présidente de l’Apebi. En attendant la signature du contrat d’application, les opérateurs privés multiplient les rencontres avec les représentants du ministère de l’enseignement supérieur et l’OFPPT afin d’identifier les besoins en recrutement. La dernière réunion date du jeudi 27 juillet.

«Ces échanges nous permettent d’évaluer les besoins qui ne cessent de changer. Notre secteur est parmi les principaux pourvoyeurs d’emploi au Maroc, d’où la nécessité d’adapter nos cycles de formation par rapport aux besoins du marché. C’est ce qui est en train de se faire actuellement», indique la présidente de l’Apebi. Les segments les plus demandeurs sont le développement informatique et l’ingénierie technique. Les parties publiques et privées tracent actuellement des scénarios pour combler le déficit en ressources dans le secteur de l’offshoring. A titre d’exemple les métiers IT (technologies de l’information) ont besoin de 1.400 profils qualifiés en 2017 et de plus de 5.400 en 2018. En parallèle du recrutement, l’enjeu à relever reste la promotion du Maroc à l’international. Le Royaume a disparu dernièrement des radars des opérateurs internationaux cédant ses parts à d’autres pays émergents. L’urgence étant aujourd’hui de renforcer les actions de promotion. Selon Mme Karkri, il ne faut plus se limiter aux marchés traditionnels, il faut s’ouvrir sur de nouveaux horizons.

«En dehors des grandes entreprises qui se sont installées au Maroc, nous devons aller chercher les PME non seulement en France mais en Belgique et Luxembourg. Même Singapour est intéressé par l’offshore chez nous en vue d’approcher ses clients européens», apprend-on de Saloua Karkri Belekziz.

Ainsi la promotion est de mise mais ce n’est pas une lourde tâche pour les opérateurs marocains. Le Maroc jouit de nombreux atouts qui faciliteront son retour à la sphère de l’offshoring. Citons dans ce sens sa stabilité politique, son infrastructure offshore et les facilités accordées par l’Etat en termes d’exonération et d’aides à la formation. Tant de moyens pour renforcer le positionnement de l’offshoring marocain aux niveaux régional et international.

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