Environnement, social, gouvernance
L’ESG est le corollaire de la réglementation qui tient compte de plus en plus des écosystèmes et des marchés extérieurs. Elle se mesure par des critères environnementaux, sociétaux et de gouvernance. L’événement conjoint de PwC Maroc et SAP North Africa, organisé le 26 octobre, a permis de revenir sur ces éléments cruciaux. Les détails.
Dans le cadre de leur alliance mondiale, PwC et SAP North West Africa ont organisé le 26 octobre dernier un événement conjoint pour sensibiliser davantage les entreprises aux enjeux de l’intégration de l’ESG dans le pilotage de l’entreprise et de sa digitalisation.
Assia Benhida, associée leader ESG Maghreb PwC au Maroc, reviendra, déjà, sur la définition même de cette notion. «Si on parle de plus en plus de cette notion on ne sait pas de quoi il s’agit forcément. A l’instar du digital, l’ESG est en train de gagner du terrain mais à une cadence plus importante. La transformation digitale a pris une dizaine d’années. Mais l’intégration de l’ESG devrait s’effectuer dans 2 à 3 ans au maximum et ce pour plusieurs raisons », introduira l’experte de la question. L’ESG se différencie de la RSE. Cette dernière représentant une démarche d’intégration des enjeux environnementaux et sociétaux dans le fonctionnement d’une entreprise et la production de ses services et de ses produits. L’ESG se base, par ailleurs, sur des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance qui permettent d’établir une analyse de la performance de l’entreprise. Ces derniers constituent généralement les trois piliers de l’analyse extra-financière. L’experte démystifiera également cet aspect.
Et c’est pour pouvoir implémenter tout cela dans le management de l’entreprise, qu’intervient le leader de solutions, SAP. Hicham Iraqi Houssaini, managing director à SAP North West Africa, insistera, en effet, sur le comment. «Le comment renvoie déjà au processus de gestion. Il s’agira ensuite aux managers de gagner en transparence avec les données. Les équipes devront planifier, définir les objectifs et les prévisions. Le quatrième axe traitera des initiatives et des programmes. Il s’agira là de pouvoir suivre les progrès réalisés. Enfin, le dernier axe à traiter est celui de la rétroaction et de l’amélioration», expliquera le représentant de SAP.
Les enjeux sont clairs. L’ESG n’est plus un luxe. Elle est gage de performance.
Souad Lalami, experte en ESG &Climate Finance à PwC au Maroc, le rappellera clairement.
«L’intégration de l’ESG (Environnement, Social et Gouvernance) est devenue impérative pour les entreprises du 21e siècle. Non seulement elle permet de réduire les risques potentiels, mais elle favorise également la confiance des parties prenantes, notamment les investisseurs, les clients et les employés. Les entreprises qui adoptent des pratiques ESG renforcent leur réputation et accèdent plus facilement au capital, contribuant ainsi à leur succès à long terme». Au-delà, la pression réglementaire au Maroc a accéléré le processus. Le gouvernement marocain s’est, en effet, engagé à renforcer la régulation et les encouragements visant à promouvoir l’adoption des critères ESG par les entreprises du pays. Des lois sont en cours d’élaboration pour renforcer la transparence dans la divulgation des informations ESG et pour favoriser les investissements socialement responsables. Quand le Maroc investit dans une transition vers une économie verte et inclusive, l’initiative ESG est bien là… Selon également l’AMMC, «les rapports ESG permettront aux entreprises de mettre en évidence la contribution de leurs actions environnementales et sociales à leur performance économique et financière, en plus de fournir des informations sur leur gouvernance (structure, composition, organisation, comités, etc.)». Concrètement, il s’agira aux managers de savoir où ils souhaitent aller en la matière.
Pour cela la stratégie dédiée devra donner lieu à une feuille de route qui elle-même devra être exécutée. La sensibilisation et le reporting représentent les autres étapes.
Et c’est à ce dernier niveau que les équipes de SAP interviendront. L’enjeu de la collecte des données, Hawa Lam, Senior Solution advisor chez SAP, le soulignera d’entrée. «Chez nous, on parle plus de transformation durable que de solutions ou outils», nuancera l’experte. La digitalisation des processus ESG permet, en clair, une collecte, une analyse et un reporting de données plus précis et plus transparentes. Cette transparence est cruciale pour les parties prenantes, y compris les investisseurs, les clients et les régulateurs, qui recherchent de plus en plus d’informations fiables sur les performances ESG d’une entreprise.
Le processus au Maroc est bel et bien en route. Les personnes présentes au séminaire représentant plusieurs grandes structures en attestent. Le compte à rebours. Il est déterminant car il suivra le système des différentes réformes. A suivre…
Collaboration Ce partenariat s’inscrit dans la nouvelle vision stratégique de PwC, «The New Equation», qui met l’accent sur l’accompagnement des clients pour construire la confiance et produire des résultats sur le long terme. Et c’est déjà depuis trois ans que l’alliance entre PwC Maroc et SAP a été mise en place. Elle vise, par la même occasion, à étendre et renforcer l’alliance globale SAP dans la région du Maghreb. Cette collaboration stratégique ouvre la voie à une transformation plus vaste pour PwC, renforçant son positionnement en tant que partenaire de premier plan dans la transition des entreprises vers des solutions numériques avancées. PwC dispose d’un vaste réseau de consultants SAP, avec plus de 12 000 experts répartis dans plus de 70 pays, et plus de 9.500 consultants formés à l’ERP S/4HANA nouvelle génération.
