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Pilotage stratégique : Le Balanced Scorecard, plus qu’indispensable en temps de Covid-19

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Dans un monde de plus en plus imprévisible, les managers doivent de plus en plus se doter de système de pilotage fiable et précis en données. Le Balanced Scorecard qui repose sur la confection d’un système de management complet est fortement recommandé. La récession économique due à la pandémie rappelle les enjeux de rationalisation, de performance et de rentabilité. Les détails.

 

Il ne date pas d’hier mais les PME n’ont pas le réflexe de construire un Balanced Scorecard d’une manière systématique pour déployer la stratégie de l’entreprise. Et pourtant depuis 1992, les rois du marketing, Robert S. Kaplan et David P. Norton, l’ont conçu à cette fin. Il s’agit d’un tableau de bord stratégique qui vise à tenir compte de toutes les données liées à la performance de l’entreprise. De simples mesures financières ne suffisant plus à orienter l’entreprise dans la bonne voie aujourd’hui. La pandémie en est un rappel.
Le BSC qui est donc un véritable système de management intégré de la stratégie s’articule autour de 4 angles, le premier est un zoom vers le client, le second renvoie aux finances, le troisième traite des processus internes de l’entreprise et enfin le dernier et qui n’est pas des moindres identifie les besoins et apprentissage pour un développement stable et pérenne. L’exercice n’est pas simple. Le top management devra s’y consacrer de manière minutieuse pour déployer la stratégie de l’entreprise.
Selon les maîtres du marketing, l’intérêt de cet outil est multiple.

Le tableau de bord prospectif permet de valoriser plusieurs éléments. Traduire déjà les objectifs stratégiques en objectifs opérationnels, prioriser les projets de développement et les actions marketing, mesurer et suivre la trajectoire de l’entreprise vers l’atteinte ou non des objectifs définis en représentent les premiers. D’un autre côté, ce système de management vise à mettre en cohérence le travail de chaque collaborateur avec les objectifs opérationnels. Faciliter la communication de la stratégie et sa déclinaison/traduction pour tous les services représente également un axe très important et le BSC lui réserve une place particulière. Bref, cet outil permet au manager de mieux formuler et mettre en œuvre la stratégie.
Concrètement pour bâtir un tableau de bord prospectif, un enchaînement d’étapes devra être respecté. La méthode est simple. Il s’agit tout d’abord de définir la stratégie. La première phase n’est pas propre au BSC.
Le manager devra se poser des questions presque existentielles liées à l’entreprise : comme «où voulez-vous aller?» ; «que voulez-vous devenir?» ; «fixez un cap en fonction de vos propres aspirations».
Cette étape consiste à mener un diagnostic stratégique pour la mise en œuvre de l’outil incontournable d’analyse des forces, des faiblesses, opportunités et menaces.

Suite à cela, il devient facile de fixer des objectifs stratégiques. A ce stade, le responsable de cette mission construira la fameuse carte stratégique (Strategy map). L’exercice consiste à associer les objectifs ensemble dans une relation de type «cause à effet». Ces objectifs sont élaborés dans un cadre défini par les objectifs stratégiques. Dans notre exemple, l’objectif stratégique pourrait être : devenir l’expert incontournable dans notre domaine d’activité. L’étape suivante consiste à choisir des indicateurs pertinents pour chaque objectif puis fixer la valeur cible, c’est-à-dire le niveau de performance souhaité. Vient ensuite la partie opérationnelle. Il s’agit des actions et projets à mener pour atteindre les objectifs. A ce stade plusieurs plans d’action opérationnels sont possibles. Il s’agit de choisir le plus performant et le plus pérenne.
Le manager pourra réaliser le tableau de bord prospectif de synthèse. Il pourra reprendre tous les éléments et les placer sur une feuille Excel ou Word.

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Apprendre à faire un BSC (ou tableau de bord prospectif)

Le livre de Robert S Kaplan et David P Norton intitulé « tableau de bord prospectif » est édité en 2003 dans les éditions des Organisations permet d’accompagner tous les cadres qui souhaitent passer par la démarche pour assoir la stratégie de l’entreprise. Cet ouvrage incontournable ne date pas d’hier certes mais les PME tardent à avoir certains réflexes pour gagner en visibilité pour prendre les décisions. Le rappel en vaut donc la chandelle !
Les deux auteurs y expliquent en effet que « Le tableau de bord prospectif (TBP) » est un système de mesure de la performance équilibré : entre indicateurs financiers et non financiers ; entre court terme et long terme ; entre indicateurs intermédiaires et mesures des résultats. Ces indicateurs sont répartis sur quatre axes (financier, clients, processus internes et apprentissage organisationnel) et sont reliés entre eux par des relations de cause à effet qui dessinent la stratégie. L’exercice vise à articuler les initiatives des salariés, des départements et de l’entreprise et, par des simulations dynamiques, d’identifier de nouveaux processus pour répondre aux attentes des clients et des actionnaires.
David Norton est ingénieur et consultant et préside la société Balanced Scorecard Collaborative/ Palladium.
Robert Kaplan est professeur à la prestigieuse Harvard Business School. Il effectue ses recherches dans le domaine de la comptabilité par activités.

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