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Recrutement : Après les académies, les universités ?

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Le ministère veut transférer des compétences en matière des ressources humaines aux établissements universitaires

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La tutelle voulait attendre l’adoption du projet de loi-cadre N°51.17 relatif au système d’éducation, de formation et de recherche scientifique mais les retards observés dans la validation de ce texte par les parlementaires poussent les responsables à avancer sur le chantier de la réforme de l’enseignement supérieur.

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C’est une nouvelle politique de recrutement qui se profile dans les universités marocaines. Dans ce sens, le ministère de l’enseignement supérieur étudie aujourd’hui le transfert de bon nombre de compétences en matière des ressources humaines aux établissements universitaires. Il faut dire que la tutelle voulait attendre l’adoption du projet de loi-cadre N°51.17 relatif au système d’éducation, de formation et de recherche scientifique mais les retards observés dans la validation de ce texte par les parlementaires poussent les responsables à avancer sur le chantier de la réforme de l’enseignement supérieur.

Car en plus du transfert des prérogatives en matière des ressources humaines, le gouvernement travaille également pour l’amendement de la loi n° 01-00 portant organisation de l’enseignement supérieur dans le pays. Des consultations ont ainsi été lancées par le gouvernement avec les syndicats dans le secteur dans le but de procéder prochainement à une révision de plusieurs dispositions contenues dans la loi en question. La tâche promet d’être ardue surtout que l’Exécutif veut procéder à une révision du statut fondamental des enseignements dans les universités. Sachant qu’ils avancent dans un terrain miné, les responsables ont donc décidé d’ouvrir d’abord le débat avec les syndicalistes et les représentants des enseignants concernant ce chantier.

Ces changements sont notamment destinés à faire face à la forte demande en ressources humaines dans les universités. Les prochaines années seront, en effet, marquées par des départs massifs des enseignants à la retraite. Reste à connaître aujourd’hui la portée de la réforme élaborée par la tutelle en matière de recrutement. Pour le moment, les responsables affirment que des efforts gouvernementaux ont été consentis ces dernières années pour pallier le manque criant de ressources humaines. Ainsi, 3.000 postes budgétaires ont été consacrés aux établissements universitaires. Mais la situation paraît d’ores et déjà compliquée puisque les responsables doivent faire face à un double front, d’un côté répondre aux besoins et de l’autre remplacer les enseignants partis à la retraite. 

Il faut préciser que le nombre des demandes émanant de la part des enseignants pour continuer leurs activités au-delà de l’âge de départ à la retraite reste en constante évolution ces dernières années. Cela dit, l’indépendance des universités en matière de recrutement semble être une piste privilégiée par les responsables. Ces derniers demeurent, cependant, conscients des réticences qui peuvent surgir.

C’est d’autant plus vrai que les cadres enseignants des académies régionales restent encore mobilisés pour l’abandon du recrutement régional et son remplacement par une intégration pure et simple dans le personnel du ministère de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Le bras de fer entre les coordinations des ex-enseignants contractuels et la tutelle dure, d’ailleurs, depuis plusieurs mois.

Loi 01-00

La loi n°01.00 portant organisation de l’enseignement supérieur aura bientôt deux décennies. Le texte avait, en effet, été promulgué en 2000. La révision de cette loi est notamment destinée à accompagner la mise en œuvre de la nouvelle vision stratégique pour l’enseignement et la formation dans le pays.

Il faut préciser que ladite loi encadre notamment le secteur de l’enseignement supérieur public au Royaume. Son article 2 stipule dans ce sens que «l’enseignement supérieur public est assuré dans les universités ainsi que dans les établissements d’enseignement supérieur ne relevant pas des universités.

Les enseignements sont dispensés dans les facultés, les écoles d’ingénieurs précédées de classes préparatoires, les écoles et instituts supérieurs, les institutions de formation de cadres pédagogiques et de formation de techniciens spécialisés ou équivalents. L’enseignement supérieur public peut également être assuré dans des cycles spécifiques de préparation aux métiers organisés, soit au sein des universités, soit au sein d’institutions supérieures existantes ou spécialement créées à cet effet».

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Loi-cadre

Le projet de loi-cadre n°51-17 relatif au système d’éducation, de formation et de recherche, est aujourd’hui bloqué au Parlement faute d’accord entre les différents groupes parlementaires. Les négociations butent sur certains points contenus dans le texte, notamment la langue d’enseignement pour certaines matières scientifiques dans certains niveaux et filières scolaires. Alors que le projet est bloqué, c’est tout un chantier lié à la réforme de l’école qui pourra être impacté.

C’est le cas notamment pour l’enseignement supérieur dont les responsables veulent aujourd’hui amender la loi n°01.00 portant organisation de l’enseignement supérieur. A noter que le Maroc s’est doté d’une nouvelle vision stratégique en matière d’enseignement et de formation. Le projet de loi-cadre doit faciliter la mise en œuvre de cette vision émanant du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique.

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