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Ressources humaines : Ce qu’il faut retenir

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Suppressions d’emplois, salaire annuel, dépenses du personnel dans la fonction publique

En 2019, le Maroc compte 16 fonctionnaires civils pour 1.000 habitants, selon le rapport sur les ressources humaines accompagnant le projet de loi de Finances pour l’année budgétaire 2020. Un chiffre qui «n’est pas excessif par rapport à la population totale et par rapport aux autres pays, mais sa répartition montre une certaine disparité entre régions et entre départements ministériels», expliquent les rédacteurs du rapport. Si on s’appuie sur la population active, il s’avère que la fonction publique civile emploie près de 47 fonctionnaires pour 1.000 habitants actifs. De 2009 à 2019, la part totale des fonctionnaires civils au sein de la population marocaine est passée de 1,71% à 1,59%. Parallèlement, l’effectif budgétaire du personnel civil est en hausse de 4,03% passant de 542.670 à 564.549 enregistrant une croissance annuelle moyenne de 0,4%.

241.124 emplois créés dans la fonction publique en 10 ans

Entre 2009 et 2019, il ressort que 241.124 postes budgétaires ont été créés dans la fonction publique auxquels s’ajoutent 70.000 emplois créés au niveau des Académies régionales de l’éducation et de la formation (AREF) pour le recrutement des enseignants. Par département, le rapport dévoile que près de 32% des emplois créés sur cette période, soit 76.080 postes budgétaires, relèvent du ministère de l’intérieur, suivi du département de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur (28, 8%) et du département de la santé (18%). Au titre du budget général de l’année 2019, 25.572 postes budgétaires ont été créés.

60% des postes budgétaires supprimés entre 2009-2019 relèvent de l’éducation nationale

Au cours de la période 2009-2019, il s’avère que 60% des emplois supprimés appartiennent au département de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur. De même, 12 et 11% des suppressions enregistrées relèvent respectivement des départements de l’intérieur et de la santé, suivis du ministère de l’économie et des finances (3%). Le rapport indique à ce titre que les départs à la retraite sont la principale raison de la suppression des postes budgétaires faisant état de 19.717 emplois supprimés en 2019 (contre 6.051 emplois supprimés en 2009).

Entre 2009 et 2019 : Le salaire annuel net est passé de 6.051 à 8.000 DH

Dans la fonction publique, le salaire mensuel net moyen a enregistré une hausse de 32,21% sur la période 2009-2019. En dix ans, il est passé de 6.051 DH mensuels à 8.000 dh, soit une croissance annuelle moyenne de 2,83%. Rien qu’en 2019, le salaire mensuel net moyen perçu par un fonctionnaire dans l’administration publique a connu une amélioration de 5,97% par rapport à 2018. Cette évolution est notamment le résultat de la revalorisation des salaires de personnel de l’Etat décidée suite à l’accord du dialogue social intervenu en avril 2019. Par département, il semblerait que le ministère de la justice ait enregistré la plus forte amélioration avec un salaire moyen net qui s’élève à 11.710 DH en 2019, suivi du département de la santé (10.045 DH), puis du département de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur (9.421 DH), du ministère de l’économie et des finances (7.829 DH) et enfin le ministère de l’intérieur (6.873 DH). Au niveau du salaire minimum, le rapport dévoile que les révisions entamées suite à plusieurs sessions de dialogue social ont permis de passer de 1.885 DH à 3.041 entre 2009 et 2019.

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Dépenses de personnel : 112,16 milliards DH en 2019

Les dépenses de personnel représentent 31,48% du budget général en 2019 et sont considérées comme le premier poste de la dépense publique. Entre 2009 et 2019, les dépenses du budget général ont été affectées à hauteur de 33,46% en moyenne au paiement des salaires des fonctionnaires. Ainsi, les dépenses de personnel sont passées de 74,03 milliards DH à 112,16 milliards DH sur la même période. En effet, le rapport révèle une évolution globale de 51,51% enregistrée entre 2009 et 2019, soit une hausse annuelle de 4,24%.

Sur ces dix ans, deux périodes ont été distinguées par les rédacteurs de ce rapport expliquant qu’avant 2012 (1ère période), la hausse était forte atteignant 9,3% résultant de l’exécution des décisions des révisions salariales prises dans le cadre du dialogue social. La deuxième période (2012-2019) a connu quant à elle une augmentation des dépenses du personnel ralentie, soit 2,1% enregistré annuellement. Cette évolution est attribuée entre autres à des suppressions de postes en raison des départs à la retraite et des mesures tendant à maîtriser les dépenses de personnel.

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