Emploi

Un mois de mai chaud pour la classe ouvrière

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Après avoir boycotté les manifestations du 1er mai en signe de protestation contre le gouvernement, trois des principaux syndicats au Maroc, à savoir l’Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT) et la Fédération démocratique du travail, sont venus promettre un mois de mai chaud à l’Exécutif.

Manifestations, grèves ou encore plainte contre le gouvernement marocain chez des organismes internationaux font partie du calendrier des trois syndicats ce mois-ci. Une manière, selon eux, de protester contre «l’entêtement du gouvernement qui refuse d’apprendre de ses leçons et son refus de prendre en considération les revendications équitables et légitimes de la classe ouvrière marocaine», peut-on lire sur un communiqué conjoint des trois centrales syndicales. Par l’annonce de ce que les syndicats appellent le «calendrier militant», ceux-ci donnent suite à un communiqué rendu public en début du mois qui promettait de faire de mai le mois de la dénonciation.

L’alliance syndicale a ainsi annoncé une série de grèves sectorielles selon les spécificités de chaque secteur d’activité, ainsi que des manifestations communes suivant un calendrier régional qui devrait être annoncé prochainement, et ce les samedi et dimanche 23 et 24 mai, et les samedi et dimanche 30 et 31 mai. Si ces mesures semblent ordinaires, les syndicats ont, par ailleurs, annoncé qu’ils s’étaient mis d’accord sur le principe de porter plainte contre le gouvernement marocain chez l’Organisation internationale du travail (OIT) à Genève. Ils accusent, en effet, l’Exécutif d’avoir transgressé la convention internationale n°98 relative aux négociations collectives et celle n°144 relative aux négociations tripartites, les deux conventions étant signées et ratifiées par le Maroc.

Le communiqué rendu public par l’UMT, la CDT et la FDT précise que ce calendrier pourrait faire l’objet de modifications, les trois centrales syndicales étant ouvertes à toutes les formes de militantisme contre «les décisions unilatérales prises par le gouvernement». «Nous appelons le gouvernement encore une fois à ouvrir des négociations urgentes et responsables, afin de prendre en compte de manière sérieuse les revendications de la classe ouvrière», ajoute le communiqué, soulignant que «le gouvernement est responsable de la dégradation de la situation qui menace la paix sociale dans notre pays».

Il est à rappeler que les trois centrales avaient, comme cité auparavant, boycotté les manifestations du 1er mai dernier «après avoir pris acte du refus du chef de gouvernement d’ouvrir des négociations et un dialogue responsable sur nos revendications», comme avait expliqué Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’UMT.

Les revendications des représentants de la classe ouvrière peuvent se résumer en une hausse des salaires, une baisse de l’impôt sur les salaires, l’augmentation des allocations familiales et la protection des libertés syndicales.

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