En hommage

PETIT BONJOUR 18 mars 2008

© D.R

Le Maroc a toujours eu, ces dernières années, une politique de privatisation audacieuse. On a vendu tout ce qu’il y avait à vendre.

Du moins, ce qui avait un peu de valeur. Les bijoux de famille. On a aussi, avec hardiesse, délégué tout ce qui était «déléguable». Et dans lequel, il y avait, encore, un peu de jus. Il n’y a rien à dire. Dans ce domaine où l’on donne aux autres pour faire à notre place, on sait faire. Et même très bien. C’est une de nos rares expertises. Privatiser et déléguer sont les deux mamelles du Maroc libéral. Le pis — lui, il va avec la vache — est local, mais le lait va ailleurs. C’est formidable comme la mondialisation nous sied à ravir. Elle épouse nos insuffisances comme un gant. On s’y retrouve.

On ne fait rien, ou presque. Ils font tout, on est un peu mieux servi que si on faisait les choses nous-mêmes. Et ils encaissent à notre place. L’important, c’est que le solde des transferts nets vers la Métropole soit positif. Si le boulot est fait, le contrat est grosso modo respecté, il n’y a rien à redire. Moi qui suis de très loin le non-débat sur l’enseignement au Maroc, je pense qu’il va falloir creuser la piste de la gestion déléguée, ou de la privatisation, de ce monstre qui nous coûte le quart du budget national sans strictement aucun résultat. Un appel à manifestation d’intérêt (AMI pour les intimes), un cahier des charges, un appel d’offres, une «short list», une ouverture des plis, etc. Et le tour est joué. Ça réglera, enfin, le problème de la formation en amont et en aval.

18 mars 2008

Articles similaires

En hommage

PETIT BONJOUR 21 avril 2008

Notre confrère de l’AFP-Rabat, Mohamed Chakir, a consacré un excellent reportage aux...

En hommage

PETIT BONJOUR 4 juin 2008

La démocratie doit garantir le pluralisme. Dans des démocraties naissantes, ou à...

En hommage

PETIT BONJOUR 13 juin 2008

A défaut d’une vraie et courageuse politique d’intégration, les autorités espagnoles veulent...

En hommage

PETIT BONJOUR 18 septembre 2008

La déstabilisation que vit actuellement la Bourse de Casablanca est inhérente à...