Entretien

Il s’agit pour la RAM de répondre à son statut de leader dans le domaine du transport aérien…

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ALM : Tout d’abord parlez-nous de la participation de la RAM à cette troisième édition de Marrakech Air Show…
Taoufik Skkali : La présence de Royal Air Maroc à cette troisième édition du Salon s’inscrit résolument dans sa volonté de renforcer les partenariats existants avec les constructeurs, équipementiers et fournisseurs de services. Vous avez certainement noté d’autre part la connotation maghrébine et la présence des responsables des départements des transports et de compagnies aériennes des pays du Maghreb. Là aussi le renforcement des partenariats constitue un volet important de notre participation. Enfin il s’agit pour la RAM de répondre à son statut de leader dans le domaine du transport aérien mais aussi de l’industrie aéronautique pour participer au dynamisme de ce secteur qui constitue aujourd’hui un levier majeur du développement industriel de notre pays.

Qu’en est-il du développement des technologies à la  Royal Air Maroc ?
La stratégie flotte de la RAM est fondée sur un renouvellement optimiste de la flotte. Aujourd’hui les B737 NG (new generation) constituent l’ossature de notre flotte moyen-courrier. Ces avions sont particulièrement performants pour relier dans les meilleures conditions de confort, de sécurité et d’économie nos escales africaines à celles européennes à travers notre hub de Casablanca.  Les ATR42 600 sont les plus modernes de la série ATR et constituent l’outil le mieux adapté au développement de notre réseau court-courrier et contribuent de manière significative au désenclavement des régions périphériques de notre pays. Enfin le réseau long-courrier est assuré par les B767 qui assurent la traversée de l’Atlantique vers l’Amérique du Nord ainsi que les campagnes Hadj et Omra. Il s’agit d’avions de capacité intermédiaire qui ont permis de dynamiser et de rentabiliser  ces destinations. Leur remplacement programmé par les B787 permettra de consolider ces destinations et d’étendre le réseau long-courrier à des destinations plus lointaines.

Le Maroc devient un vrai point de sous-traitance en matière d’aéronautique, est-ce cela qui motive le choix de ce pays pour l’organisation de cet évènement ?
La sous-traitance dans les activités aéronautiques est caractérisée par des exigences spécifiques fixées par des normes internationales de qualité et de sécurité. Bien que des normes similaires existent dans les autres activités,  le niveau de contrôle et d’assurance de la qualité dans l’aérien est particulièrement rigoureux. A cet égard, la confiance placée par les plus prestigieux constructeurs et équipementiers aéronautiques dans le savoir-faire des entreprises du secteur installées au Maroc constitue une reconnaissance incontestable de nos potentialités dans le domaine. Les mesures et politiques d’encouragement des investissements, les efforts consentis en matière de formation professionnelle, l’environnement social et la proximité de notre pays avec le marché européen, ainsi que les potentialités du marché africain constituent autant de facteurs  de développement de la sous-traitance au Maroc.

Et l’avenir de ce Salon à Marrakech?
Le Salon constitue bien entendu une opportunité privilégiée pour constater le développement de notre pays dans le domaine de l’industrie aéronautique et du transport aérien. Il y a lieu de s’en féliciter et surtout de rendre hommage aux promoteurs de cette initiative. Ils agit d’une pièce maîtresse de l’édifice qui repose sur une vision globale et une approche systémique des questions de développement. Les perspectives de développement  futur reposent  sur la pérennisation de l’existant et son  renforcement  par l’amélioration continue, la formation, la recherche permanente de nouvelles niches de production, de nouveaux produits et services ainsi que de nouveaux marchés. Je pense que le dynamisme de nos relations internationales, les perspectives ouvertes par les différents accords de libre-échange signés par  notre pays ainsi que la réputation qui se construit progressivement ouvrent des perspectives très favorables au développement des activités aéronautiques à moyen terme malgré la crise de l’économie  mondiale qui se poursuit depuis 2008 et la flambée du prix du pétrole, lesquelles constituent les obstacles les plus  significatifs.

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