Entretien

Un café avec Me Omar Oudra Bâtonnier de Casablanca

© D.R

ALM : Un thé ou un café ?
Me Omar Oudra :
Je préfère le thé en raison de mes origines. Je viens d’Ait Baâmrane. Là-bas, les gens préfèrent le thé et ne boivent le café qu’exceptionnellement.

Où est-ce que vous comptez fêter la Saint-Valentin avec votre épouse?
A la maison (rires) ! Mes fonctions en tant qu’avocat et bâtonnier ne me permettent pas d’avoir beaucoup de temps à passer avec ma famille. Fort heureusement, mon épouse est également avocate et se montre très compréhensive. J’espère que nous aurons l’occasion de nous rattraper dans l’avenir.

Un cadeau peut-être pour votre femme à cette occasion ?
Cela dépendra de ma petite fille. Généralement, c’est elle qui m’aide à choisir mais le cadeau pourrait être un parfum ou un bijou.

Rajaoui ou Wydadi ?
Je suis un pur Rajaoui mais cela risque de me créer un problème avec des amis wydadis, mais j’ai toujours été un fan du Raja comme tous mes enfants d’ailleurs. Sans oublier le Barça.

Vous avez des enfants ?
Deux. Mehdi et Zaina.   
 
Quel rapport entretenez-vous avec le ministre de la justice?
Le ministre de la justice et des libertés, M.Mustapha Ramid, est un avocat qui a déjà travaillé au barreau de Casablanca. Nous avons d’ailleurs collaboré ensemble à un certain moment. On se connaît depuis plus de 25 ans et nous sommes liés par une relation d’amitié. Je n’ai pas de commentaire à faire sur son parcours d’avocat, mais en tant que ministre j’ai un point de vue. Aujourd’hui, tous les professionnels du secteur de la justice se remémorent l’époque de Feu Haj Naciri. Bien qu’il soit arrivé au ministère de la justice à une période difficile, il est parvenu à réaliser un bon parcours. Je me rappelle que les greffiers avaient organisé un sit-in au sein même du ministère, Haj Naciri avait alors demandé à ce qu’on leur amène à la tombée de la nuit des couvertures et de la nourriture. Il n’a donc pas demandé à la police de les disperser par la force alors que les greffiers paralysaient durant deux ans les tribunaux. Dans ce sens, je pense que le ministre Ramid manque un peu de diplomatie. Il est de facto supposé connaître tous les rouages du système judiciaire dans notre pays qui comprend les juges, les avocats mais également les notaires et les adouls. Cependant, sa direction du ministère de la justice n’a fait qu’exacerber des tensions justifiées dans certains cas et injustifiées dans d’autres.

Que deviendra Maître Omar Oudra après son mandat de bâtonnier ?
Mon souci est servir l’intérêt commun et ce depuis mon enfance. Lorsque j’étais encore écolier, je me suis porté candidat pour superviser le magazine mural dans notre école. Au lycée, j’ai présidé la commission des affaires culturelles. Je me rappelle qu’on organisait à l’époque de nombreuses activités et des sorties. Je suis devenu avocat par la suite et j’ai été élu membre de l’Association des jeunes avocats. J’ai occupé le poste de trésorier dans cette association durant neuf années. J’ai également été membre de l’Organisation panarabe des avocats. Mon objectif est de continuer à servir ma profession. Je continuerai à servir aussi mon pays quel que soit le poste que j’occuperai et pourquoi pas dans la politique.

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