Ce quadragénaire comparaît devant les trois magistrats de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca, poursuivi, en état d’arrestation, pour attentat à la pudeur sur une mineure, coups et blessures à l’arme blanche.
Repris de justice, il avait purgé deux peines d’emprisonnement ferme pour trafic de drogue et coups et blessures. Il a affirmé devant la Cour qu’il a tourné la page de la criminalité parce que, dit-il, il ne supporte plus de vivre derrière les barreaux. Mais pourquoi alors a-t-il abusé sexuellement de cette mineure de dix ans ? Il rejette tout en bloc. Cette fille, a-t-il assuré à la Cour, a grandi devant ses yeux comme tout autre enfant du quartier et il ne peut pas faire pareille chose. Et de préciser que les parents de la fille gardaient une rancune contre lui depuis qu’il a dénoncé leur fils à la police en tant que son complice dans le trafic de drogue. La mère de la fille a certes affirmé que son fils était son complice et qu’il a purgé sa peine, mais cette affaire n’avait rien à voir avec le viol de sa fillette. Celle-ci dispose d’un certificat médical attestant qu’elle a fait l’objet d’agression sexuelle mais elle n’a pas perdu sa virginité. Prenant la parole, la fille a raconté à la Cour qu’elle retournait, vers 20 h, chez elle après avoir fait une course chez sa sœur qui demeure non loin d’elle. Mais, le mis en cause lui a coupé le chemin pour la menacer avec un couteau et l’obliger à l’accompagner juste derrière une mosquée. Il lui a enlevé son pantalon et abusé d’elle. Une trentaine de minutes plus tard, il lui a demandé d’aller chez elle sans rien révéler à ses parents. Au contraire, elle a tout confié à sa mère qui l’a emmenée au commissariat de police pour porter plainte et le mis en cause a été arrêté.