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10 ans de prison pour avoir tué sa bien-aimée

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C’est rare qu’un accusé avoue tout devant la Cour. D’habitude, les prévenus font tout pour clamer leur innocence et n’hésitent pas à mentir et à revenir même sur leurs aveux.

 Là, c’est tout le contraire qui se passe. Othman avoue facilement son crime devant le président de la Cour, ses deux assesseurs et le représentant du ministère public à la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca.  Il ne nie pas avoir tué sa bien-aimée.

Mais il précise qu’il n’a jamais eu l’intention de commettre ce crime. Et il ajoute devant la Cour qu’il aime encore sa dulcinée, même après sa mort ! Othman, un jeune homme de trente-et-un ans, encore célibataire, crache tout devant la Cour. Il affirme être tombé amoureux depuis trois ans de la défunte Kaoutar, âgée de vingt-deux ans.

Il l’aimait follement au point qu’il n’a jamais pu passer une seule journée loin d’elle. Ils se rencontraient tous les jours au moins pour une demi-heure. Il est allé même rencontrer son père pour la demander en mariage. Et depuis ce moment, les problèmes ont commencé entre les deux amoureux. Car le père de la jeune fille a refusé qu’elle soit mariée à un homme qui a du mal à joindre les deux bouts. Et pourtant, les deux amoureux ont continué à se rencontrer. Au fil du temps, il a appris que sa bien-aimée sera mariée à un homme riche. «Elle était chez moi, M. le président, dans ma chambre…

À un moment donné, je lui ai demandé si elle allait se marier avec quelqu’un d’autre choisi par  son père», explique calmement Othman, devant le juge.  Kaoutar lui a répondu qu’elle l’aime toujours, mais qu’elle ne pouvait rien face au choix de son père. Hors de lui, Othman lui a expliqué qu’elle devait prendre une position définitive. Mais Kaoutar a répété la même phrase : «Je ne peux pas agir contre la décision de mon père».

Lui demandant plus d’explication, Othman semblait avoir perdu tout contrôle de ses nerfs. C’est là qu’il l’a giflée. La gifle était si forte que la tête de la jeune femme s’est cognée contre une barre fixée au lit. Le sang coulait à flots. Othman ne savait plus quoi faire.

Kaoutar perd connaissance avant de passer de vie à trépas. Othman, pris de panique, a pensé se débarrasser du cadavre en le jetant la nuit à la rue. Mais, il a fini par alerter la police qui l’a arrêté. Verdict: 10 ans de réclusion criminelle.

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