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10 ans de réclusion criminelle pour avoir tué un malfrat

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Il perd tout contrôle de ses nerfs lorsqu’il apprend que son père, de retour de la mosquée à l’aube, vient d’être agressé par un repris de justice.

Ce jeune homme qui se trouve au box des accusés, à la salle d’audience de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca, n’arrive pas à s’exprimer au début de son interrogatoire. Il semble dépassé par les événements car c’est la première fois qu’il se tient devant les juges et le représentant du ministère public et de surcroît poursuivi pour un meurtre, un crime passible de plusieurs années de prison, lui qui n’a jamais imaginé être mouillé même dans un délit et jouissant d’une bonne réputation au quartier où il a vu le jour il y a vingt-sept ans. La preuve, ses voisins n’ont pas hésité à signer une lettre que son avocat de la défense vient de mettre entre les mains de la Cour où ils attestent qu’il est un jeune homme sans problème, qui ne se drogue pas, ne fume pas, sportif et pieux.
Mais comment s’est-il retrouvé du jour au lendemain trempé dans une affaire de coups et blessures ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner ? En fait, son histoire remonte à une année, en février 2022, lorsqu’il venait de regagner son domicile, vers 7 h du matin. Infirmier de son état, il assurait de temps en temps la permanence. A peine rentré il apprend que son père a été agressé par un malfrat qui lui a volé son téléphone juste après avoir accompli la prière d’Al Fajr à la mosquée qui ne s’éloigne de chez lui que de quelques centaines de mètres. Furieux, il part à la recherche de l’agresseur. Il ne tarde pas à l’identifier. Il s’agit d’un jeune malfrat, repris de justice, qui demeure non loin de son quartier. Le mis en cause se rend chez lui et lui reproche d’avoir coupé le chemin à son père tout en lui demandant de lui rendre son téléphone portable. Mais en guise de réponse, il menace d’agresser une autre fois son père. Aussitôt, le mis en cause perd le contrôle de ses nerfs et lui donne un coup de poing au visage. Le malfrat sort rapidement un couteau. Plus robuste, le mis en cause arrive à l’immobiliser, à lui arracher son arme et lui asséner un coup au niveau du bras droit. Il voulait seulement le blesser, explique-t-il à la Cour, mais le destin en a voulu autrement. Au lieu de se rendre au service des urgences pour se soigner, le malfrat rentre chez lui. Le lendemain matin, il rend l’âme.
Verdict : Jugé coupable, le mis en cause a été condamné à dix ans de réclusion criminelle après avoir bénéficié des circonstances atténuantes.

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