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15 ans de prison contre un trio de repris de justice

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Repris de justice, trois malfaiteurs, dont un trentenaire et deux vingtenaire, n’ont pas décidé de tourner le dos au monde de la criminalité. Mais ils ont repris leurs activités criminelles tout en ciblant les femmes.

Trois de leurs victimes n’arrivent pas à les fixer par leurs regards. Toutes des femmes, il semble qu’elles ressentent encore le même sentiment qu’elles avaient eu lors de leurs agressions. Certes, le président de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca les a rassurées qu’elles sont actuellement entre les bonnes mains, à savoir la justice.
«Le voilà qui m’a frappée, M. le président», affirme la première victime qui se présente devant la Cour. Les larmes aux yeux, cette mère de famille, encore jeune, explique à la Cour qu’elle est venue de descendre de sa voiture quand deux jeunes hommes l’ont attaquée. Sans lui adressé la parole l’un d’eux lui a donné un coup de poing à son dos pour qu’elle tombe par terre. L’autre a brandi un couteau pour la menacer.
«Celui-là m’a demandée de garder le silence et lui donner les clés de la voiture», ajoute-t-elle.
Elle lui a donné les clés pour ouvrir la voiture et fouiller ses coins pour mettre la main sur quelques objets dont elle se souvient uniquement d’une petite gourmette en or. Alors que l’autre malfaiteur a fouillé ses poches et son sac-à-main. Il lui a subtilisé un iPhone et une somme d’argent de plus de mille cinq cent dirhams. Avant de prendre la fuite, l’un d’eux l’a giflée.
En entendant le récit de cette victime, l’un des trois mis en cause qui comparaissent devant la Cour finit de la traiter de menteuse. Il déclare qu’il a abandonné le monde des agressions dès le jour qu’il a quitté la dernière fois la prison.
Repris de justice, ce malfaiteur, âgé de trente-deux ans, avait déjà purgé trois peines d’emprisonnement pour le même motif, à savoir le vol qualifié. Ses deux complices, âgés respectivement de vingt-quatre et vingt-sept ans, sont également des récidivistes. Chacun d’eux a déjà purgé une peine d’emprisonnement pour agressions à mains armées. Et pourtant, ils ont repris leurs activités criminelles juste après avoir quitté la prison. Originaires du même quartier, à Casablanca, Hay Moulay Rachid, ils ont décidé de former une bande de trois malfrats. En fait, ils opéraient à travers les quatre coins de la capitale économique. Ils circulaient à bord d’un vélomoteur qu’ils avaient déjà volé. Ils n’hésitaient pas à user des armes blanches pour menacer leurs victimes.
Une deuxième victime se présente devant la Cour pour expliquer qu’elle n’a jamais cru qu’il y a des gens aussi agressifs comme ceux qui sont au box des accusés. Elle affirme devant la Cour que l’un des malfrats lui a donné un coup de pied lorsqu’elle a manifesté une résistance tout en essayant de l’empêcher de lui arracher son sac-à-main.
« Il a descendu du vélomoteur pour me donner un coup de pied», précise-t-elle.
Et pourtant, les trois mis en cause continuent à se disculper. Le représentant du ministère public prend la parole pour requérir une peine maximale tout en expliquant que les trois mis en cause semblent n’avoir pas l’intention de renoncer à la criminalité bien qu’ils aient passé des mois derrière les barreaux. Quant à leur défense, constituée dans le cadre de l’assistance judiciaire, elle réclame les bénéficier des circonstances atténuantes.
Verdict : Jugé coupable, chacun écope d’une peine d’emprisonnement de cinq ans de réclusion criminelle.

 

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