15 ans de prison pour un violeur et voleur

Une femme n’oublie jamais ce qu’elle a enduré lors de son viol, ni son violeur qui devient pour elle un cauchemar qui hante son esprit aussi bien de jour que de nuit. Voilà l’une d’elles qui raconte son histoire devant les magistrats de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca.

Avec une djellaba bleu ciel, un foulard de couleur blanc cassé orné de fleurs rouges et roses et des sandales en plastique blanches, elle se tient devant les magistrats de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Âgée de vingt-quatre ans, elle n’arrive pas à retenir ses larmes. Son violeur la scrute de temps en temps alors qu’elle raconte son histoire à haute voix. A la salle d’audience on n’entend aucun chuchotement, l’assistance semble l’écouter attentivement. Elle affirme à la Cour qu’elle a du mal à concevoir ce qui lui est arrivé et que cette personne au box des accusés soit un être humain. Le président de la Cour ne l’interrompt pas. Il se contente de lui demander d’arrêter de pleurer. Elle précise à la Cour qu’elle n’avait pas l’intention de sortir de son domicile ce mardi du mois de mars dernier parce qu’elle était malade. Mais son amie lui a rendu visite pour la solliciter de faire un tour au centre-ville parce qu’elle a passé plus d’une semaine sans sortir de chez elle. Après avoir passé un bon moment dans un café, elles ont décidé de rebrousser chemin. Elles ont pris le bus, ligne n°33, pour rentrer chez elles. Son amie est descendue en cours de route. Quelques minutes plus tard c’était son tour de descendre. Elle devait marcher encore un peu pour arriver à destination. C’est là qu’elle se retrouve face à face avec ce jeune homme. Âgé de trente-et-un ans, ce drogué qui a déjà purgé deux peines d’emprisonnement ne lui adresse pas la parole, il se contente de lui montrer son couteau afin de la menacer. Terrifiée, elle lui tend son sac à main, avant de le supplier de la laisser partir sans la toucher. Malheureusement pour elle, telle n’était pas son intention. Il lui met le couteau sous la gorge tout en la menaçant de l’égorger comme un mouton si elle ne l’accompagne pas. Ne sachant à quel saint se vouer, elle obtempère. Il la conduit vers une carrière qui se situe juste au quartier Sidi Bernoussi. Là, il abuse d’elle sexuellement lui faisant perdre sa virginité. Ensuite il la laisse partir. En compagnie de sa mère elle porte plainte et le mis en cause est arrêté.
Jugé coupable pour viol doublé de vol qualifié, ce dernier a écopé de quinze ans de réclusion criminelle.