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20 ans de réclusion criminelle pour avoir tué sa copine

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Lors d’une soirée bien arrosée avec son copain, repris de justice et trafiquant de drogue, elle a commencé à lui raconter ses aventures avec son ex-copain. Hors de lui, il l’a tabassée à mort.

Dès que ce jeune homme franchit la porte donnant à la salle d’audience à la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca, entouré de deux policiers, il s’adresse à l’assistance pour demander : «Pardonne-moi ma mère». L’un des deux policiers intervient et lui ordonne de garder le silence. Une femme qui semble avoir dépassé la soixantaine se tient debout, elle lève la main avant de la mettre sur son cœur, lui faisant signe qu’elle lui a pardonné. Le calme revenu, les trois magistrats, suivis du représentant du ministère public et du greffier, font leur apparition pour que l’audience commence. Le mis en cause, un vingtenaire, célibataire, sans emploi, repris de justice, passe à la barre après avoir été appelé par le président de la Cour. Ce dernier lui rappelle les chefs d’accusation, à savoir coups et blessures ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner, viol et trafic de drogue.

«Nous avions une relation amoureuse, M. le président… Je ne l’ai pas violée», a déclaré le mis en cause sans nier l’avoir tabassée.
La victime était une jeune femme, âgée de trente-deux ans. Autrement dit, elle était plus âgée que son meurtrier. Divorcée, elle a entretenu une relation amoureuse avec ce jeune homme, trafiquant de drogue ayant purgé deux peines d’emprisonnement ferme pour le même motif. Certes, leur relation connaissait de temps en temps des discordances. Mais leur entente reprenait ensuite comme si de rien n’était ? Que s’est-il passé entre eux la dernière fois pour que leur relation finisse tragiquement ?

«Nous nous saoulions lorsqu’elle a commencé à me parler de son ex-copain», a-t-il déclaré à la Cour. Une histoire qu’il ne voulait pas écouter, question de jalousie. Il lui a demandé de se taire. Mais en vain. Elle a continué à lui parler de son ex. Hors de lui, il l’a tabassée violemment. C’est du moins ce que le mis en cause a affirmé devant la Cour.

Toutefois, ses voisins qui ont été convoqués par la Cour ont affirmé que la victime qui était effectivement sous l’effet de l’alcool avait demandé de l’aide l’accusant de l’avoir violée. Ils l’ont calmée, ont-ils ajouté devant la Cour, pour qu’elle le rejoigne à la chambre. Une trentaine de minutes plus tard, ils l’ont entendue crier. Intervenant de nouveau, ils l’ont trouvée sans connaissance. Alertée, la police a arrêté le mis en cause alors que la victime a été évacuée vers le service des urgences à l’hôpital Ibn Rochd.

Trois jours plus tard, elle a rendu le dernier soupir. Le rapport de l’autopsie a conclu que la mort de la victime est survenue à la suite d’une hémorragie cérébrale tout en précisant qu’ils ont eu effectivement une relation sexuelle mais rien ne prouve qu’il y avait viol. C’est la raison pour laquelle la Cour l’a jugé coupable uniquement de coups et blessures ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner et trafic de drogue et l’a condamné à vingt ans de réclusion criminelle..

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