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21 ans de réclusion criminelle pour un trio de cambrioleurs

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Jamais les membres d’une bande de malfaiteurs n’avouent leurs crimes lorsqu’ils comparaissent devant la Cour. Mais ces trois jeunes hommes qui se tiennent devant la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca ne nient pas. Et pour cause, ils ont été pris en flagrant délit.

Ils sont trois jeunes hommes, âgés respectivement de vingt-et-un, vingt-huit et vingt-neuf ans, qui se tiennent au banc des accusés, à la salle d’audience, archicomble, de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Pris en flagrant délit, puisqu’ils ont été arrêtés à l’intérieur d’un appartement, ils ne peuvent se disculper. En effet, l’un des habitants a entendu du bruit qui en provenait, sachant que son locataire n’y est pas puisqu’il est parti effectuer le pèlerinage à La Mecque. Sans faire de bruit, il a frappé aux portes des appartements de ses deux autres voisins auxquels il a confié qu’il y avait quelqu’un dans l’appartement de leur voisin.

Tous les trois savaient que les malfrats ne pouvaient y entrer que par la porte et non par les fenêtres qui sont grillagées. Et effectivement, ils y sont entrés par effraction. A pas de loup, les voisins se sont approchés de la porte de l’appartement. Ils ont effectivement entendu des bruits provenant de l’intérieur. Que devaient-ils faire ? Ils ne pouvaient pas pousser la porte. Car, s’il s’avère qu’il n’y a personne, ce sont eux qui seraient poursuivis en justice. C’est la raison pour laquelle l’un d’eux a alerté la police. Pas moins d’une vingtaine de minutes, la police est arrivée et ouvert la porte à la suite des instructions du parquet général. Les trois jeunes hommes ont été pris la main dans le sac.
Seulement, tous les trois ont nié, devant la Cour, avoir commis d’autres cambriolages contrairement à leurs aveux devant la police lorsqu’ils ont reconnu en avoir perpétré trois autres par effraction.

Dans les procès-verbaux de leurs auditions, on apprend également qu’ils ont commis plusieurs agressions en ciblant notamment les femmes. Ils ont affirmé devant les enquêteurs de la police judiciaire qu’ils circulaient à bord d’un vélomoteur qu’ils ont abandonné il y a quelques semaines après avoir été repérés par la police au quartier Essalmia.
Prenant la parole, le représentant du ministère public a requis la peine maximale contre les membres de cette bande dont deux sont des repris de justice. Alors que leur avocat de la défense a réclamé de les faire bénéficier des circonstances atténuantes puisqu’ils n’ont avoué qu’un seul crime, à savoir le cambriolage de l’appartement où ils ont été arrêtés en flagrant délit. Seulement, la Cour a décidé de les juger coupables et de condamner les deux repris de justice à huit ans de réclusion criminelle et le troisième à cinq ans.

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