D’un réparateur des engins à deux roues, ce vingtenaire s’est jeté dans le monde de l’escroquerie qui lui rapportait gros facilement. Repris de justice, il a été arrêté une deuxième fois pour escroquerie sur Internet.
Nous sommes à la chambre correctionnelle près le tribunal de première instance à Marrakech. Au box des accusés se tient, ce mardi 4 mars, un jeune homme, poursuivi en état d’arrestation pour escroquerie avec récidive, usage des données des cartes monétiques de tiers et accès frauduleux aux systèmes de traitement automatisé de données. Ses actes cybercriminels ciblaient surtout des personnalités du monde de la justice et de l’art ainsi que d’autres personnalités publiques auxquelles il a piraté les données bancaires pour subtiliser quelques sommes d’argent de leurs comptes bancaires. Demeurant à Guercif, ce vingtenaire a ciblé les personnalités exerçant à Marrakech.
C’est la raison pour laquelle les victimes qui sont tombées dans ses filets ont porté plainte auprès du procureur du Roi près le tribunal de première instance de la cité ocre. Des instructions ont été données pour que le suspect soit l’objet d’investigations policières. C’est ainsi qu’à la suite des informations fournies par les services de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), ce jeune escroc a été arrêté, mercredi 29 janvier 2025, chez lui, à Guercif et conduit à Marrakech.
L’enquête policière a révélé qu’il s’agit d’un jeune homme, âgé de trente ans, réparateur des engins à deux roues. En découvrant le monde de l’escroquerie qui lui rapportait gros, il a abandonné celui des bicyclettes et des vélomoteurs pour se consacrer à chercher des victimes à déplumer facilement. C’est ainsi qu’il a été arrêté pour la première fois et poursuivi pour escroquerie, faux et usage de faux, menace et recel et condamné à six mois de prison ferme. Mais loin de se repentir, il s’est «professionnalisé».
Par ses moyens techniques, il a commencé à avoir les numéros de téléphone des personnalités exerçant à Marrakech. Dès qu’il ciblait une victime, il la contactait via WhatsApp tout en se faisant passer pour un employé d’un opérateur téléphonique. Il prétendait que son numéro de téléphone a été choisi à la suite d’un tirage au sort effectué par la société. C’est ainsi qu’il lui lançait la bonne nouvelle : la soi-disant société allait lui verser sur son compte bancaire une somme de trente mille dirhams. A ce propos, il lui demandait de lui révéler ses données bancaires et le numéro de sa carte monétique. Aussitôt fait, il passait à une autre action en achetant des recharges téléphoniques qu’il stockait via un dispositif technique spécial et revendait à plusieurs reprises.
Il a réussi à amasser au moins 311 mille dirhams avant d’être arrêté et condamné, mardi dernier, à trois ans de prison ferme.