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3 ans de prison ferme pour une employée dans un palace

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Après dix ans de service dans un établissement hôtelier, cette quadragénaire a osé ouvrir des chambres avec une fausse clé, y entrer et mettre la main sur les biens des clients.

Agée de quarante-et-un ans, elle comparaît devant les trois magistrats de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Tanger, poursuivie en état d’arrestation. Employée dans un palace de la région d’Achkar qui s’éloigne d’une vingtaine de kilomètres de la capitale du détroit, le théâtre de ses actes criminels n’est autre que les chambres d’hôtel. Plusieurs clients qui y séjournaient, notamment des personnalités du monde de la politique et de l’économie, ont découvert que des affaires ont disparu de leurs chambres.
«S’il y a quelqu’un qui s’infiltrait dans ces chambres, ce n’est pas moi, M. le président», déclare-t-elle au président de la Cour lors de son interrogatoire. Le représentant du ministère public rétorque, affirmant que la mise en cause essaie de mettre la Cour en doute pour faire pencher la balance en sa faveur. Avec la multiplication des plaintes des clients ayant perdu leurs objets, les responsables n’avaient d’autre choix que de recourir à la police car c’est la réputation du palace qui était en jeu. Effectivement, une enquête est diligentée et tous les soupçons convergent vers cette employée chargée du nettoyage. Dans les vidéosurveillances on la voit en train de rentrer à une chambre d’hôtel lors de l’absence de son occupant. Elle ouvre la porte pour y accéder même si elle n’en a pas le droit puisqu’elle n’était pas chargée de nettoyer les chambres où se situe celle qui a été ciblée par l’acte du vol. Et pourtant, elle continue de se disculper arguant qu’elle ne dispose pas des clés de la chambre volée. En revanche, l’enquête policière a révélé que la mise en cause avait utilisé une fausse clé pour l’ouvrir. Pour se blanchir, elle déclare qu’il s’agit d’un complot monté par les responsables du palace qui avaient l’intention de la virer après dix ans de service sans lui donner le moindre sou. Prenant la parole, le représentant du ministère public a requis une peine convenable selon la loi alors que l’avocat de la défense a mis l’accent sur le fait que sa cliente a servi cet établissement durant une décennie sans qu’on lui ait jamais reproché quoi que ce soit et que, du jour au lendemain, ses responsables viennent l’accuser de vol qualifié. C’est aberrant, précise-t-il, réclamant pour cela l’acquittement de sa cliente. Après les délibérations, la Cour l’a jugée coupable et l’a condamnée à trois ans de prison ferme assortie de dommages et intérêts de l’ordre de vingt mille dirhams.

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