Comparaissant devant les magistrats, ce père de famille semble ne pas croire encore qu’il a tué son enfant, âgé à peine d’un an et demi, et de surcroît de l’avoir égorgé comme un mouton.
Cet homme, âgé de trente-huit ans, qui a comparaît devant les trois magistrats de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Kenitra n’arrive pas à répondre à la question concernant le mobile qui l’a poussé, il y a une année, à mettre fin à la vie de son enfant, âgé de dix-huit mois. Personne dans la capitale du Gharb n’a oublié ce crime ignoble qui a secoué, le soir du mercredi 22 mars 2023, la région d’Ouled Mbarek, au quartier Bir Rami. Mais, lui, il semble perturbé devant la Cour comme s’il n’arrivait pas à réaliser ce qu’il a commis de ses propres mains. Son avocat de la défense a demandé de le soumettre à une expertise psychiatrique pour s’assurer s’il était apte ou non au moment de la commission de son acte. En effet, la veille de son crime, mardi 21 mars 2023, selon les déclarations de son épouse, ses comportements étaient plus ou moins étranges, voire anormaux. D’abord, il a plongé dans un profond sommeil avant de se réveiller, la nuit du mercredi 22 mars 2023, pour informer son épouse qu’il va monter sur la terrasse pour étendre le linge.
L’épouse n’en a pas cru ses oreilles parce qu’il était encore 3 h du matin. Aussitôt, il a quitté le lit pour s’asseoir à terre et commencer à jouer avec les jouets de son enfant. Sous le regard stupéfait de son épouse il a continué à jouer comme un enfant puis il a replongé dans un profond sommeil. Le matin, ce peintre en bâtiment s’est rendu à son travail. Vers 15 h, il a téléphoné à son épouse pour lui annoncer qu’il allait la rejoindre à la maison tout en lui demandant si elle avait besoin de quelque chose. En y arrivant, il a accompli la prière d’Adohr avant de prendre son déjeuner et rentrer à la chambre à coucher pour faire la sieste.
C’est alors qu’elle l’a informé qu’elle allait se rendre chez ses parents parce qu’elle ne pouvait pas vivre avec lui sous le même toit alors que ses comportements sont devenus anormaux. A sa surprise il n’a manifesté aucune objection. Elle est allée ramasser ses affaires. Mais, lorsqu’elle a terminé, elle est sortie de la chambre pour remarquer la cuisine fermée. Frappant à la porte, son mari lui a ouvert et lui a lancé : «Tu t’es calmée maintenant ?». Son épouse y est entrée pour voir ce qui s’est passé. Et elle s’est retrouvée devant le cadavre de son bébé égorgé comme un mouton, gisant dans une mare de sang. Ayant pris la fuite, le père a été arrêté dans une forêt située au niveau de la route qui mène à Rabat.
Verdict : Jugé coupable, ce père de famille a écopé de trente ans de réclusion criminelle.