40 ans de réclusion criminelle pour cinq malfrats

Ils sont cinq jeunes malfrats, âgés entre 19 et 29 ans, dont deux repris de justice, qui ont commis plusieurs agressions contre des personnes. La Cour les a jugés coupables.

Nous sommes à la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Quatre mis en cause se tiennent au box des accusés. Ils sont âgés respectivement de dix-neuf, vingt-et-un, vingt-deux, vingt-sept et vingt-neuf ans. Deux parmi eux sont des repris de justice. L’un d’eux a déjà purgé une peine d’emprisonnement de deux ans pour complicité au vol qualifié et le second une peine de quatre ans pour viol. Cette fois, tous les cinq sont poursuivis pour constitution d’une bande de malfaiteurs, vol qualifié et coups et blessures à l’arme blanche.
«Je suis innocent», «je n’ai jamais vu ces gens-là», «je n’ai jamais fait de mal à personne»,
Ce sont les phrases que ne cessent de répéter les cinq malfrats à chaque fois que le président de la Cour leur pose une question à propos des accusations qui leur sont attribuées. Leurs victimes, quant à elles, se souviennent très bien de chacun d’eux.
L’une d’elles, un jeune père de famille, affirme devant la Cour qu’il venait de quitter son emploi en tant que serveur dans un café lorsque trois des cinq malfrats lui ont coupé le chemin. Il était 23 h, précise-t-il. Sans crier gare, l’un d’eux lui donne un coup de poing avant de lui demander de ne manifester la moindre résistance. Pour l’en dissuader, l’autre agite un couteau devant ses yeux. Le premier commence à lui fouiller les poches, alors que le troisième mène une surveillance tout en lui demandant de se dépêcher. Ils le délestent de son téléphone portable, sa montre et une somme de neuf cent dirhams.
Une deuxième victime, une jeune femme, raconte à son tour sa mésaventure. Elle précise que lorsqu’elle les a croisés, l’un d’eux lui a tiré les cheveux lui faisant perdre son équilibre, il lui a arraché son sac à main qui renfermait son téléphone portable, une bague en or et une somme de trois cent dirhams.
Quant à ce jeune homme, la vingtaine, fonctionnaire, il a été tabassé par trois des cinq membres de cette bande pour avoir voulu résister. Selon ses déclarations devant la Cour, il venait de quitter ses amis avec lesquels il a pris un café lorsqu’il s’est retrouvé face à face avec ces malfrats qui lui ont volé une somme d’argent.
Malgré ces témoignages accablants, les mis en cause ont continué à nier les charges retenues contre eux. Après le réquisitoire du ministère public et la plaidoirie de la défense, la Cour a rendu son verdict en condamnant chacun d’eux à huit ans de réclusion criminelle.