Se tenant au box des accusés, à la salle d’audience de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca, ce commerçant, âgé de quarante-deux ans, nie les charges retenues contre lui, à savoir attentat à la pudeur sur une fille mineure de huit ans.
Il affirme que la mère de la fille l’avait menacé, il y a quelques mois, de se venger de lui après un malentendu. Pourtant, ses aveux étaient autres devant les enquêteurs de la police judiciaire qui l’ont interrogé et dressé le procès-verbal. Selon ce dernier, ce commerçant, marié et père de trois enfants, profitant de l’innocence de cette fille, lui donnait de temps à autre des pièces de 1 dirham ou plus pour qu’elle entre à son commerce. Une fois dedans et pour ne pas attirer l’attention des gens du quartier, il baissait le rideau et abusait d’elle. Selon ses déclarations devant les enquêteurs de la police judiciaire, il a abusé d’elle à quatre reprises. Mais, la fille avait une autre version des faits. Elle a affirmé aux limiers qu’il lui a demandé, la première fois, d’entrer chercher du yaourt elle-même. N’y voyant aucun inconvénient, elle s’est retrouvée entre ses griffes.
Depuis, il a commencé à la menacer de divulguer le secret à sa mère pour qu’elle lui cède à chaque fois. La fille a effectivement gardé le silence, a-t-elle précisé à la Cour lors de son audition. C’est un voisin qui l’avait vue sortir du commerce. Ce dernier qui a prêté serment devant la Cour a affirmé en avoir informé la mère de la fille. C’est ainsi que l’affaire a éclaté pour que le commerçant soir arrêté. Si le représentant du ministère public a requis la plus lourde peine, son avocat de la défense a plaidé pour son acquittement puisqu’il a nié les charges retenues contre lui. Seulement, la Cour a décidé de le juger coupable et l’a condamné à cinq ans de réclusion criminelle.