La chambre criminelle près la Cour d’appel à Marrakech a rendu son verdict, jeudi 2 mars, contre la directrice de deux centres de protection, l’un pour les garçons et l’autre pour les filles, accusée de traite d’êtres humains sur des mineurs de moins de huit ans, exploitation sexuelle, détournement de fonds publics et mobiliers et violence. Elle a ainsi été condamnée à cinq ans de réclusion criminelle assortie d’une amende de 200 mille de dirhams. Cette directrice a fait l’objet d’une plainte portée par une pensionnaire accusant la directrice d’avoir violenté et maltraité les pensionnaires en les fouettant avec un tuyau en plastique. Aussitôt, une enquêté a été ouverte à la suite des instructions données par le parquet général près la Cour d’appel de Marrakech. En effet, outre la plainte de la pensionnaire, l’Association marocaine des droits de l’Homme, section de la cité ocre, avait déjà envoyé des lettres aux ministères concernés ainsi qu’à la préfecture de Marrakech-Safi pour les mettre au courant des violations et des abus qui se produisent à l’intérieur des deux centres, notamment la violence perpétrée contre les pensionnaires ainsi que la mauvaise gestion et le détournement des fonds publics et des produits alimentaires. Cette association de la société civile a également recouru au parquet général près la Cour d’appel de la ville afin de porter plainte pour maltraitance des pensionnaires. Arrêtée, la directrice a été traduite, en janvier dernier, devant la justice.