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60 ans de réclusion criminelle pour deux meurtriers

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Courageux, ce père de famille, quinquagénaire, a manifesté une résistance farouche contre deux malfrats qui lui ont coupé le chemin pour faire main basse sur son smartphone et son argent. Malheureusement, il y a laissé la vie.

Ces deux jeunes hommes comparaissent devant les trois magistrats de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Leur accusation est lourde. En effet, ils sont poursuivis pour homicide volontaire. Toutefois, ils clament leur innocence. Ils nient avoir eu l’intention de tuer la victime, un père de famille, âgé de cinquante-quatre ans, employé de son état. En fait, il semble qu’ils plaident pour que la Cour requalifie leur poursuite d’homicide volontaire en coups et blessures ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner parce qu’ils encourent la peine à perpétuité selon les dispositions de l’article 392 du code pénal qui stipule : « Quiconque donne intentionnellement la mort à autrui est coupable de meurtre et puni de la réclusion perpétuelle.

Toutefois, le meurtre est puni de mort : lorsqu’il a précédé, accompagné ou suivi un autre crime ; lorsqu’il a eu pour objet, soit de préparer, faciliter ou exécuter un autre crime ou un délit, soit de favoriser la fuite ou d’assurer l’impunité des autres ou complices de ce crime ou de ce délit». Tandis qu’ils ne peuvent être condamnés qu’à une peine maximale de vingt ans de réclusion si la Cour les juge coupables uniquement de coups et blessures ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner selon les dispositions de l’article 403 du code pénal qui stipule : «Lorsque les blessures ou les coups ou autres violences ou voies de fait, portés volontairement mais sans intention de donner la mort, l’ont pourtant occasionnée, la peine est la réclusion de dix à vingt ans».

Toutefois, le représentant du ministère public a confirmé lors de son réquisitoire que les deux mis en cause avaient l’intention de tuer la victime tout en expliquant que les deux malfrats étaient d’abord armés de couteaux alors que la victime n’avait aucune arme sauf ses mains par lesquelles il a essayé de les empêcher de lui voler son smartphone et son argent. Toutefois l’avocat de la défense a répliqué que ses deux clients ne voulaient pas tuer la victime, un colosse et un bagarreur.

Et de préciser que la victime est arrivée à donner des coups de poing à ses clients et que l’un d’eux a brandi son couteau pour le menacer et de les laisser tranquille. Mais il les a attaqués. C’est le moment où l’un des deux mis en cause a cherché à le blesser pour sauver leurs peaux. Mais le destin en a voulu autrement, a conclu l’avocat sa plaidoirie avant de réclamer de faire bénéficier ses clients des circonstances atténuantes.
Après les délibérations, la Cour a jugé les deux malfrats coupables et a condamné chacun d’eux à trente ans de réclusion criminelle.

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