La chambre criminelle près la Cour d’appel d’El Jadida a rendu, mardi 4 juillet, son verdict contre le trio impliqué dans l’affaire de meurtre d’un étudiant universitaire.
Une année après la découverte du cadavre d’un étudiant universitaire poursuivant ses études à la 3ème année section littérature anglaise à l’Université Chouaïb Doukkali, à El Jadida, la chambre criminelle près la Cour d’appel de la même ville a rendu son verdict en condamnant les trois suspects à des peines de 2 et 30 ans de réclusion criminelle.
L’affaire a éclaté le samedi 11 juin 2022 lorsque le cadavre d’un jeune homme, âgé de vingt-deux ans, a été retrouvé, le matin, au niveau de la plage rocheuse située au niveau de la 5ème tranche à la station balnéaire de Sidi Bouzid relevant de la commune rurale Moulay Abdellah, dans la province d’El Jadida. Le constat effectué par les éléments de la gendarmerie royale a montré que le défunt ne portait qu’un tee-shirt et sans pantalon. Les enquêteurs ont également remarqué du sang coagulé au niveau de sa tête et de son oreille gauche, une ecchymose à l’œil gauche et un lacet entourant son cou. En ratissant les lieux où le cadavre a été retrouvé, les enquêteurs ont trouvé le smartphone de la victime. En examinant les appels téléphoniques, ils ont remarqué que la veille de la découverte du cadavre, à savoir le vendredi 10 juin, plusieurs appels ont été reçus par le défunt d’un seul et unique numéro. L’opérateur téléphonique à qui appartient ce numéro a mis entre les mains des limiers toutes les informations qui le concernent, notamment qu’il appartient à une femme, quinquagénaire, demeurant au douar El Menadla relevant de la commune rurale Moulay Abdellah. L’enquête a révélé que cette femme a disparu de chez elle.
Six mois plus tard, en janvier 2023, cette femme qui semble être une proxénète, a été arrêtée par les enquêteurs de la gendarmerie royale après lui avoir tendu une souricière. Son interrogatoire a révélé que cet étudiant universitaire, originaire de Khmis Zmamra et qui demeure au quartier Al Ghorba, non loin de la cité universitaire à El Jadida, était l’un de ses fidèles clients. En lui téléphonant, la dernière fois, au début du mois de juin 2022, pour lui présenter une fille qui venait de rejoindre le monde de la prostitution, il n’a pas tardé une seconde à se rendre chez elle. Toutefois, il s’est plaint d’elle auprès de la proxénète et il a commencé à réclamer son argent. Aussitôt, une dispute a éclaté entre lui et celle-ci. L’amant de la proxénète, un père de famille qui travaillait comme agent à la direction provinciale du ministère de l’éducation nationale, du préscolaire et des sports d’El Jadida, est intervenu pour la soutenir. Ils n’ont relâché le client qu’une fois qu’il a rendu l’âme. Après quoi, ils ont fait appel à leur ami, un chauffeur de petit taxi et l’ont chargé d’emmener le cadavre juqu’à la plage pour l’abandonner à Sidi Bouzid.
Six mois plus tard, mardi 4 juillet, la Cour a prononcé son verdict : la proxénète et son amant ont écopé chacun de 30 ans de réclusion criminelle alors que le chauffeur de petit taxi a été condamné à 2 ans de prison ferme.