Ne supportant plus les disputes de ses parents, cette adolescente est sortie de chez elle pour se tenir dans un coin de son quartier. Mal lui en prit. Elle a été kidnappée, séquestrée et violée.
Adolescente, elle se retrouve face à face avec son violeur, devant les trois magistrats de la chambre criminelle près la Cour d’appel d’El Jadida. Elle connaît le «Guerrab» parfaitement puisqu’il était son voisin du quartier. C’est un marchand de boissons alcoolisées sans autorisation, de son village, Ouled Ghanem. C’est la raison pour laquelle elle avait «confiance» en lui. Elle se trompait lourdement.
En effet, elle était chez elle lorsque son père est rentré. Il était dans un état d’ivresse avancée. Son épouse a commencé à lui reprocher d’entrer quotidiennement chez lui dans un pareil état. Et une dispute a éclaté entre eux. Ne supportant plus cette situation, elle décide de sortir. Elle se tient juste à côté de la demeure mitoyenne. Soudain apparaît leur voisin, le Guerrab, sur son vélomoteur. Il s’arrête pour lui demander ce qui lui est arrivé. Elle lui confie que ses parents se disputent, il l’invite à l’accompagner pour faire un tour à la plage. Une invitation qui lui plaît. Une fois à la plage, elle lui demande de la reconduire chez elle mais il refuse prétextant que ses parents ne se calmeront pas. Et il l’emmène chez lui. Elle se plonge dans un profond sommeil sans qu’elle soit touchée par le Guerrab. Le lendemain, il la conduit vers la région de Sidi Smaïl. Là, ce n’est plus la même personne. S’enivrant, il la tabasse pour l’obliger à lui céder. Après quoi, il la reconduit chez lui pour la violer durant toute la nuit tout en la dépucelant. Le jour d’après, elle téléphone à sa mère lui confiant qu’elle a été séquestrée et violée par leur voisin, le Guerrab. Sa mère la rejoint pour la sauver et l’emmène chez les gendarmes. Une plainte est portée et le mis en cause est arrêté. Soumis aux interrogatoires, il a nié l’avoir kidnappée pour la séquestrer et la violer. Il a affirmé qu’elle l’a accompagné et couché avec lui de son plein gré sans qu’il soit violent envers elle. Seulement, le certificat médical que le médecin légiste lui a délivré atteste qu’elle a fait l’objet de viol.
Après la requête présentée par le représentant du ministère public et la plaidoirie de l’avocat de la défense, la Cour a jugé le mis en cause coupable et l’a condamné à huit ans de réclusion criminelle.