Agressions
Ce repris de justice, âgé à peine de vingt-deux ans, a été arrêté après avoir agressé un jeune homme lui causant une infirmité permanente au niveau de l’œil gauche.
Pour quelle raison ce jeune homme, l’une des victimes, aurait inventé toute une histoire d’agression et incité d’autres victimes à porter plainte contre ce mis en cause qui se tient au box des accusés à la salle d’audience de la chambre criminelle près la Cour d’appel de Tanger ? C’est la question que le président de la Cour vient de poser à ce mis en cause, âgé de vingt-deux ans, poursuivi en état d’arrestation pour vol qualifié et coups et blessures ayant entraîné une infirmité permanente. Le mis en cause reste muet parce que, évidemment, il n’a pas de réponse.
Se présentant devant la Cour, la victime, un jeune homme, raconte que le malfrat, armé d’un couteau, lui a coupé le chemin. Il lui a demandé de lui remettre tout ce qu’il portait sur lui. Mais la victime lui a expliqué qu’il n’a en poche qu’une pièce de cinq dirhams. Une somme dérisoire que la victime a cru qu’elle ne l’intéressait pas. Contre toute attente, il lui a demandé de la lui remettre avant d’essayer de fourrer sa main dans sa poche. La victime, encore jeune, a manifesté une résistance farouche pour l’empêcher de lui subtiliser la petite pièce de cinq dirhams. Furieux, le mis en cause utilise son arme blanche et touche gravement l’œil gauche du jeune homme. Ne pouvant continuer de se défendre, le malfrat s’empare de la pièce et prend la fuite.
Devant la Cour, le mis en cause nie les charges retenues contre lui arguant qu’il s’agit d’une histoire montée de toute pièce. Mais d’autres victimes ont déjà porté des plaintes contre lui et ont présenté leurs témoignages après avoir prêté serment. Il s’agit d’une jeune femme, employée dans une unité industrielle, à laquelle il a subtilisé un smartphone. Cette dernière a également précisé que le mis en cause a brandi son arme blanche pour l’obliger à lui donner son téléphone tout en précisant qu’il l’a menacée de la blesser si elle osait demander de l’aide ou faire du bruit. A une autre victime, un jeune homme, le mis en cause a subtilisé une somme d’argent sans le blesser et à une énième victime il a dérobé son chapeau.
Verdict : Jugé coupable pour les accusations que lui ont été attribuées, le mis en cause a été condamné à huit ans de réclusion criminelle.
