Tout au long de son interrogatoire, il clame son innocence en traitant ses victimes de menteuses. Car, ajoute-t-il devant la Cour, il ne voulait pas les épouser.
Multirécidiviste : Quinquagénaire, un violeur en série a récemment comparu en état d’arrestation devant la chambre criminelle près la Cour d’appel de Rabat. Il est à sa huitième arrestation et condamnation.
Dès le début de son interrogatoire par le président de la Cour, à la chambre criminelle près la Cour d’appel de Rabat, il se disculpe d’avoir violé ses victimes arguant qu’elles étaient consentantes. Toutefois, son casier judiciaire bien rempli dit le contraire. Il a, en effet, sept antécédents judiciaires dont deux relatifs au viol et au harcèlement sexuel et il semble qu’il n’a pas la moindre intention de renoncer à ses crimes sexuels. Preuve en est ces deux plaignantes qui sont tombées entre ses griffes. L’une d’elles raconte qu’ils ont fait connaissance à Rabat. «Je l’ai croisé au centre-ville à Rabat… Il s’est approché de moi pour me demander de lui permettre de me parler», précise cette victime, une jeune femme, encore célibataire. Il lui a exprimé son admiration tout en l’invitant à prendre un café. Une fois autour d’une table, il lui a expliqué qu’il est encore célibataire, qu’il cherche une jeune femme pour fonder un foyer et qu’une fois qu’il l’a vue, son cœur a battu la chamade. En l’écoutant attentivement, elle a pensé qu’elle a également trouvé l’homme de ses rêves. Mais elle va vite déchanter. Car, après quelques jours d’une relation qui semblait être sur le bon chemin, il lui a dit qu’il avait un cadeau pour elle et lui a proposé de l’accompagner vers la Ceinture Verte située entre Rabat et Temara pour le prendre. Pourquoi pas ? Puisqu’il sera son fiancé, puis son mari, se dit-elle. Mais une fois là-bas le quinquagénaire l’a menacée avec un couteau, l’a obligée à lui céder puis lui a subtilisé quelques bijoux qu’elle portait ainsi qu’un billet de 100 DH avant de prendre la fuite.
Quant à la seconde plaignante, elle a affirmé devant la Cour qu’elle a fait sa connaissance juste une semaine avant qu’il ne lui téléphone pour la solliciter de se rencontrer dans un café situé à Temara. Une fois qu’elle l’a rejoint, il lui a demandé de l’accompagner afin de lui donner un cadeau en forme de produits cosmétiques naturels. En prenant un taxi, ils sont descendus juste à la Ceinture Verte. Là, sous la menace d’un couteau à cran d’arrêt il l’a violée et lui a dérobé de l’argent.
Mais, tout au long de son interrogatoire, il clame son innocence en traitant ses victimes de menteuses. Car, ajoute-t-il devant la Cour, il ne voulait pas les épouser. Mais vu le témoignage accablant des deux victimes et ses antécédents judiciaires, la Cour n’a pas pris ses déclarations au sérieux. C’est la raison pour laquelle elle l’a jugé coupable et l’a condamné à huit ans de réclusion criminelle.