Ils sont quatre jeunes hommes, tous des repris de justice, qui ont repris le chemin de la criminalité dès qu’ils ont quitté la prison d’Oukacha. Des agressions à l’attentat à la pudeur sur une mineure, ils ont fini entre les mains de la police qui les a traduits devant la justice pour être jugés.
Nous sommes à la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca. Quatre jeunes hommes venaient de répondre à l’appel du président de la Cour pour qu’ils se tiennent au box des accusés. Tous les quatre sont poursuivis, en état d’arrestation, pour constitution d’une association de malfaiteurs, vols qualifiés, attentat à la pudeur sur une mineure, trafic de drogue, menace à l’arme blanche et coups et blessures. Des accusations qu’ils ont rejetées en bloc tout en précisant qu’ils sont des victimes de leurs antécédents judiciaires. Comme effet, leurs casiers judiciaires sont lourds puisque chacun d’eux avait purgé au moins deux peines d’emprisonnement. A ce propos, leur benjamin, âgé de vingt-et-un ans, avait purgé deux peines de quatre mois et d’un an de prison ferme. Quant à leur aîné, âgé de trente-et-un ans, il était rentré en prison à quatre reprises. Dans le procès-verbal consigné par la police judiciaire, on apprend que ce dernier était le chef de la bande. Une remarque qu’il a rejetée en bloc devant la Cour tout en précisant qu’il a tourné, depuis quatre ans, son dos à la criminalité.
En effet, toujours selon le procès-verbal de leurs auditions, les quatre jeunes malfrats ont constitué une bande spécialisée dans les agressions contre des victimes auxquelles ils subtilisaient tout ce qu’elles portaient sur elles ; argent, téléphones portables, bijoux et articles précieux. Ils n’épargnaient aucun coin de la capitale économique surtout qu’ils se déplaçaient à bord de vélomoteurs, également fruits de leurs actes criminels. Toutefois, ils ont continué à se disculper devant les trois magistrats de la Cour et le représentant du ministère public qui a requis la peine maximale contre eux puisqu’ils ont abusé sexuellement d’une mineure, âgée de seize ans. A propos de cette dernière, l’un d’eux est arrivé à la détourner. Faisant confiance en lui, elle s’est mise derrière lui à bord de son vélomoteur. Malheureusement, il ne s’est arrêté qu’une fois arrivé devant un domicile. Il lui a prétendu avoir l’intention de répondre à sa sœur qui lui avait téléphoné et l’a sollicitée de l’accompagner chez elle au premier étage. Une fois à l’intérieur d’une chambre, elle s’est retrouvée entre les quatre voyous qui l’ont violée à tour de rôle. Toutefois, ils ont nié l’avoir violée et qu’elle a fugué de chez elle pour être kidnappée par un trafiquant de drogue qui n’a plus donné signe de vie. Des racontars qui n’ont pas été pris en considération par la Cour qui les a jugés coupables et a condamné chacun d’eux à vingt ans de réclusion criminelle.
