Il n’a que 22 ans et a déjà purgé une douzaine de peines d’emprisonnement qui lui ont coûté une durée globale de plus de six ans derrière les barreaux. Dès son adolescence, la cruauté et la violence étaient devenues son pain quotidien. La prison, qui devait être en principe un lieu pour sa rééducation, ne lui a permis que de devenir cruel envers la gent féminine. Nous sommes à Souk Larbaâ Al Gharb. C’est dans cette ville, située à 40 km au nord-ouest de la province de Kénitra, que Malika était descendue d’un autocar. En compagnie d’autres voyageurs, elle devait se reposer pour quelques minutes avant que l’autocar reprenne son chemin à destination de Casablanca. Malheureusement, ses pas l’ont conduite à quelque dizaine de mètres loin de l’autocar. Tout d’un coup, elle fut surprise par un jeune homme qui s’est planté devant elle. Sans lui adresser la parole, il a mis un grand couteau sous son aisselle gauche et l’a obligée à l’accompagner. «Ne résiste pas et garde le silence !» lui a-t-il ordonné. Malika a voulu lui remettre tout ce qu’elle portait sur elle. Il s’est moqué d’elle tout en la conduisant vers une forêt de la région. En y arrivant, il lui a ligoté les mains et les pieds. Il ne l’a relâchée qu’après avoir abusé d’elle. Durant plus de trente-six heures, il l’a séquestrée et violée à maintes reprises. Quand il l’a libérée, il s’est lancé à la recherche d’une autre victime. Rossi s’en prenait également aux mineures. C’est le cas de Meriem, jeune fille de treize ans. Il avait menacée de la tuer si elle ne l’accompagnait pas à la forêt. Il l’a torturée avant de la violer. Sans pitié, il a violé deux autres filles dont l’âge ne dépassait pas quinze ans. Rossi ne pensait pas uniquement à son désir, mais aussi à l’argent. Au chômage, il n’hésitait pas à guetter ses victimes aux quartiers Hind, Pam, Administratif pour les subtiliser de tout ce qu’elles portaient sur elles. Quand il a été arrêté par les éléments de la police judiciaire de Souk Larbaâ Al Gharb, il a avoué quatorze vols. Il a également reconnu qu’il résidait en compagnie de sa concubine à Kénitra et non pas à Souk Larbaâ. Arrêtée, cette dernière a affirmé aux enquêteurs qu’il l’obligeait à vivre avec lui sous le même toit. «Il me menaçait de meurtre», a-t-elle précisé aux limiers. Après avoir été soumis aux interrogatoires, Rossi a été traduit devant le parquet général près la Cour d’appel de Kénitra poursuivi pour kidnapping, séquestration, viol, attentat à la pudeur sur mineures, vol qualifié, menace de meurtre et consommation de drogue.