Depuis son enfance, elle est amoureuse de son cousin, qui partage le même sentiment.
La majorité des habitants de la commune rurale Iguerferouane relevant de la province d’Al Haouz où ces cousins demeurent les voient souvent ensemble mais rares sont au courant de leur relation amoureuse, peut-être même leur famille. Au fil du temps, un jeune homme, leur voisin de la région, vient demander la jeune fille, âgée de vingt ans, en mariage. En fait, dans une famille traditionnelle, une fille n’a le droit d’accepter, ni de refuser un homme qui demande sa main. C’est même une honte pour les parents. Bref, la jeune fille a gardé le silence. De même pour son cousin qui l’aime toujours, il n’a pu s’exprimer, ni dire à ses parents ni à sa tante paternelle qu’il l’aime et qu’il rêve d’être prochainement sous le même toit avec sa cousine. Les parents de cette dernière acceptent la demande en mariage de leur voisin, l’acte a été contracté et la date de la nuit de noces a été fixée.
Le vendredi 16 septembre, les deux familles sont pleines de joie avec leurs invités qui chantent et dansent, sirotent du thé à la menthe et mangent les gâteaux et les plats délicieux. Bref, ils célèbrent la nuit de noces. Le jeune cousin y était également présent de peur que son absence ne soit remarquée par ses parents et les membres de sa famille. La mort dans l’âme, il regarde sa bien-aimée assise à côté de son mari. Il ne peut pas retenir ses larmes, sans pour autant se faire remarquer.
Tout se termine à l’aube. Le samedi 17 septembre passe et vient le lendemain, dimanche. Mais, elle n’arrive toujours pas à concevoir qu’elle soit avec un autre homme que son cousin. Aussitôt, elle lui envoie un message via WhatsApp l’informant qu’elle a décidé de prendre tous les deux la fuite. Elle lui précise qu’elle l’informe dès que son mari sort de chez lui. Effectivement, le cousin se rend au rendez-vous à moto, juste un peu loin de chez elle. Dès que le mari sort de chez lui, l’épouse rejoint son bien-aimé. Le cousin la prend et démarre à toute allure. Une plainte a été portée par le mari et les gendarmes d’Aït Ourir se lancent à la recherche de l’épouse et de son cousin. Ils ont été épinglés le même jour, dimanche 18 septembre, vers le soir.