Angleterre : Le «cannibale à l’arbalète» condamné à la prison à vie

Stephen Griffiths, un étudiant en criminologie, a plaidé coupable des meurtres de Susan Rushworth, 43 ans, Shelley Armitage, 31 ans, et Suzanne Blamires, 36 ans, trois jeunes femmes prostituées qui avaient disparu respectivement en juin 2009, en avril et en mai 2010 dans la région de Bradford (nord de l’Angleterre). La police a retrouvé les restes de Suzanne Blamires dans une rivière de la région, une découverte qui a mené à l’inculpation de Griffiths. Une partie du corps de Shelley Armitage a également été retrouvée, mais aucune trace du corps de Susan Rushworth. En costume gris, l’accusé a répondu d’une voix calme «coupable» pour chacun des chefs d’inculpation énoncés au tribunal, avant de s’asseoir tête baissée. Le juge a précisé que l’examen de l’état mental de l’accusé montrait qu’il était parfaitement apte à suivre le procès. Le quadragénaire a été qualifié par la presse britannique de «nouvel éventreur» en référence à «l’éventreur du Yorkshire», qui avait tué 13 femmes dans cette région dans les années 1970. Griffiths, arrêté le 24 mai, suivait des études en vue d’un doctorat en criminologie à l’Université de Bradford, portant notamment sur des criminels du XIXe siècle comme «Jack l’Eventreur», meurtrier présumé de prostituées dans l’est de Londres. Condamné à 3 ans de prison alors qu’il avait 17 ans, pour un vol aggravé d’une attaque au couteau contre un vigile dans un supermarché, il a également fait des séjours en hôpital psychiatrique. Stephen Griffiths était connu des prostituées du quartier, avec qui il échangeait occasionnellement quelques mots, mais sans recourir à leurs services. Selon ses voisins, il élevait des reptiles dans son appartement, qu’il nourrissait avec des rats vivants. On ne lui connaît pas de métier. Lors de sa première comparution, il s’était auto-désigné comme le «cannibale à l’arbalète», une assertion confirmée par un enregistrement vidéo dans le hall de son immeuble, où on distingue l’une de ses victimes, Suzanne Blamires, frappée à la tête avec une arbalète. Il a également affirmé avoir mangé -crue et cuite- de la chair de ses victimes. Ces assertions n’ont pu être vérifiées, mais du sang a été retrouvé dans son appartement. La police a également cherché, sans résultat à ce stade, s’il était impliqué dans d’autres meurtres.