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Arrestation d’un Somalien, membre d’un réseau de trafiquants de cocaïne

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«Allô !, dit une voix féminine douce.
– Allô, qui êtes-vous? demande une voix masculine.
– «Ah, vraiment je composais un numéro de téléphone et me voilà avec vous. Qui êtes-vous ? Vous parlez comme un Subsaharien?
– Oui, je suis un Somalien.
– Oh, j’aime les Subsahariens parce qu’ils arrivent à mettre fin au feu qui brûle mon corps.
– Ah, bon… Voilà, je suis à votre disposition pour te brûler et pour éteindre tes mille feux… Je crois que cette fois tu vas t’accrocher à moi au point que tu n’auras plus besoin de chercher quelqu’un d’autres».
C’était une conversation téléphonique entre une jeune fille et un jeune homme subsaharien à Casablanca. La conversation qui a duré plus d’un quart d’heure a excité le Subsaharien. Il a cru la jeune fille à la voix douce surtout quand elle lui a demandé de fixer un rendez-vous. Le Somalien lui a promis de la rappeler dans quelques jours.
«Pourquoi pas aujourd’hui ou demain, tu m’excites», lui dit-elle.
Le Somalien l’a rassurée qu’il la rappellerait sans fixer le jour. Et il a raccroché. Le numéro de téléphone de la jeune fille a été enregistré dans son répertoire.
En fait, le Somalien est membre d’un réseau composé de Subsahariens qui se chargent du trafic de la drogue dure, surtout la cocaïne. C’était un indicateur qui a dévoilé, il y a quelques semaines, à la police judiciaire de la sûreté de Sidi Bernoussi à Casablanca l’activité de ce réseau. L’indicateur a même mis entre les mains des policiers les numéros de téléphone de quelques membres de cette bande. Un agent de la brigade judiciaire s’est fait passé, à maintes reprises, pour un client en quête de sa dose quotidienne. Mais en vain. Il n’est pas arrivé à s’infiltrer au sein du réseau pour au moins repérer les lieux ciblés par les membres du réseau et les identifier avant de les mettre hors d’état de nuire. Les enquêteurs ont fini par utiliser la jeune fille comme appât afin de démanteler le réseau.
Deux jours plus tard, la jeune fille a reçu un appel. C’était le Somalien qui lui a téléphoné. Une longue conversation a été engagée entre eux. Ils ne parlaient que de sexe et des poses qu’ils préfèrent. Et ils ont fixé rendez-vous pour le lendemain soir dans un quartier de Sidi Bernoussi. Et avant de raccrocher :
– «Attends chéri, je veux te demander une chose, mais que cela reste entre nous.
– Ok, de quoi s’agit-il ?
– En fait, une dose de cocaïne me rendra comme une machine sexuelle. Je ne sais pas si tu peux te débrouiller pour avoir au moins une petite dose».
Le Somalien a gardé le silence sans la promettre de quoi que ce soit. Il s’est contenté d’insister sur le rendez-vous. Il lui a affirmé qu’il dispose d’un appartement pour passer une nuit ou deux. Les éléments de la PJ de la sûreté de Sidi Bernoussi se sont préparés pour que le coup réussisse.
Le lendemain soir, la jeune fille est arrivée avant l’heure du rendez-vous. Parce que chacun des limiers devait prendre sa position avant l’arrivée du gibier. Une vingtaine de minutes plus tard, le Somalien est arrivé. Il s’est planté dans un coin d’une ruelle. Et la jeune fille s’est avancée vers lui.
– «C’est toi que j’attends, le Somalien du téléphone ?
– Oui», lui a-t-il répondu.
La jeune fille a fait signe aux policiers pour attaquer le gibier. Rapidement, ils se sont mis à l’action. Et le gibier est enfin tombé dans leur filet. Ce Somalien qui séjourne illégalement au Maroc était en possession de huit grammes de cocaïne. Il a avoué être membre d’un réseau de trafic de cocaïne, dirigé par un Subsaharien qui dispose de papiers légaux de séjour au Maroc, que celui-ci demeure à Casablanca sans savoir précisément le quartier, qu’il change à chaque fois son numéro de téléphone et qu’il le contactait quand il veut l’approvisionner en cocaïne.
Le Somalien a été traduit devant la justice, alors que les autres membres du réseau sont activement recherchés.

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