Faits-Divers

Assassinat d’un faux témoin

À la salle de trafic de la gendarmerie royale d’Aïn Diab, le téléphone a sonné ce jour du mois d’octobre. Qui est à l’autre bout du fil ? C’était un agent d’autorité de la région d’Ouled Azzouz, commune rurale de Dar Bouâzza qui demandait le chef de la brigade. «Un jeune du douar a été poignardé… Il a rendu l’âme à la clinique Sara, située à Hay Hassani… », a confié l’agent d’autorité au chef de la brigade. Sans perdre la moindre seconde, les éléments de la brigade criminelle de la gendarmerie royale d’Aïn Diab sont montés dans leur Jeep pour se diriger vers la clinique. Quelques minutes plus tard, ils sont arrivés à la clinique Sara. Ils y sont rentrés et ont accédé à la chambre où se trouvait le cadavre du défunt. Le chef de la brigade a procédé à un constat du corps. Il a remarqué que le côté gauche de la poitrine, pas loin du côté cœur, présentait une blessure grave. Après quoi, le chef de la brigade s’est adressé au médecin-chef pour lui demander le registre des patients qui sont rentrés à la clinique. Il voulait juste noter l’identité du défunt. Il s’agit de Redouane G. né en avril 1983 à El Jadida. Il demeure au Douar Laâtikiyenne, Ouled Azzouz, commune rurale de Dar Bouâzza, à Casablanca. Qui l’a tué ? Les éléments de la brigade judiciaire se sont dépêchés au douar pour mener les investigations nécessaires afin d’arrêter l’auteur du crime. Ils ont finalement réussi à l’identifier et à l’arrêter. Il s’agit de Younes B. S’il a le même âge que sa victime, Redouane, il ne demeurait pas au même douar que lui. Younes habitait avec sa famille au douar Boukaïd à Bouskoura, dans la périphérie casablancaise. Menotté, il a été conduit vers le poste de la gendarmerie afin d’être soumis aux interrogatoires et pour connaître le mobile de son crime. Pourquoi l’a-t-il tué ? «Il y a trois mois, il a témoigné contre moi…», a-t-il affirmé aux enquêteurs. De quel témoignage faisait-il allusion? Il y a trois mois, Younes a été accusé d’avoir participé au kidnapping, séquestration et viol d’une jeune fille de son douar.
Etait-il vraiment complice dans cette affaire ? Il avait tout nié. Mais le témoignage de Redouane, qui a été sollicité par les enquêteurs, l’a mis dans le pétrin. Résultat : Younes a passé la durée de la garde-à-vue dans la geôle de la gendarmerie royale. Il a finalement  été libéré par le procureur du Roi pour absence de preuves. Depuis, Younes veut se venger. Trois mois plus tard, il a décidé de passer à l’acte. Et il a exécuté sa décision en plantant un couteau au côté gauche de la poitrine de Redouane. Ce dernier a été enterré et Younes a été conduit à la prison Oukacha en attendant l’ouverture de l’examen de son affaire.
 

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