Via Facebook, cette mère de trois enfants, la trentaine, a fait la connaissance d’un autre homme, également père de famille. Folle amoureuse de lui, elle a tout abandonné pour le rejoindre à Fès.
Depuis la deuxième semaine du mois d’avril, cette mère de famille, âgée de trente-neuf ans, n’a plus donné signe de vie. En sortant de chez elle, à Taounate, elle n’y est plus retournée. Personne n’avait la moindre idée de ce qui lui est arrivé. Même pas son mari qui s’occupe de leurs trois enfants, depuis sa disparition. Tout ce qu’il savait et ce qu’il a dit aux enquêteurs de la police lorsqu’il a recouru à eux afin d’entamer les investigations nécessaires, est qu’elle s’est rendue, le matin, au Centre hospitalier universitaire Hassan II, à Fès, pour une consultation. Il a frappé à toutes les portes. Mais en vain. Ni sa famille, ni ses amies ne l’ont accueillie ou croisée dans la rue. En attendant le résultat de l’enquête policière il était très inquiet, envisageant les pires scénarios, notamment séquestration, viol et même meurtre. Pour les enquêteurs chargés de l’affaire également tout était possible tant qu’ils n’ont pas sous la main un indice qui les mettra sur une piste.
Il fallait attendre le lundi 8 mai pour que le téléphone du frère de la femme disparue sonne. Son interlocutrice n’est que sa sœur. Sereinement, elle se contente de le solliciter de prendre soin de ses trois enfants. Son frère ne manque pas de lui reprocher son comportement s’interrogeant sur le fait qu’une mère abandonne ses enfants qui ont énormément besoin d’elle et parte sans laisser de trace. Pour toute réponse elle le rassure en lui disant qu’elle séjourne tranquillement et confortablement à Tanger et raccroche brutalement. Le frère qui n’en croyait pas encore ses oreilles se rend aussitôt chez son beau-frère et le met au courant de l’échange téléphonique. La police en a également été informée. Recourir au traçage de l’appel téléphonique qui allait faciliter la tâche d’identifier et de localiser l’individu appelant était le premier pas entrepris par les enquêteurs de la police de Fès. Et c’était la première surprise : la femme disparue n’a pas téléphoné à son frère de la ville de Tanger, mais de Fès et plus précisément d’un domicile situé à Hay Bensouda.
Le même jour, lundi 8 mai, les éléments du 4ème district de la sûreté de la ville de Fès sont intervenus pour élucider cette affaire. Une descente a été effectuée dans le domicile localisé et la femme disparue a été retrouvée saine et sauve. Conduite au commissariat de police et soumise aux interrogatoires, elle a avoué qu’elle était follement amoureuse d’un homme autre que son époux au point qu’elle a décidé de le rejoindre et quitter son foyer conjugal. C’est via le réseau social, Facebook, qu’elle a fait la connaissance de son amant, également marié. Ils ont décidé de passer ensemble quelques semaines. C’est ainsi que son amant a loué un appartement meublé à Fès où elle l’a rejoint. Son amant a également été interpellé pour qu’ils soient présentés devant le procureur du Roi près le Tribunal de première instance de la ville, poursuivis, en état d’arrestation, pour adultère.
