Ce père de famille n’en pas cru ses oreilles, le soir de ce lundi 11 décembre, quand quelqu’un l’informa par téléphone que sa fille, encore mineure, a fait l’objet d’un kidnapping. Son interlocuteur lui a réclamé une rançon pour qu’il la relâche. Aussitôt, le père s’est rendu au commissariat de police pour porter plainte. Aux enquêteurs, il a précisé que sa fille est sortie de chez elle sans avoir le moindre souci.
La machine policière a été mise en branle. Les éléments de la police judiciaire de Beni Mellal ont entamé les investigations en déployant tous les moyens nécessaires, techniques et informatiques, afin de mettre la main sur le (ou les) ravisseur(s). Effectivement, vingt-quatre heures plus tard, la position de la personne qui a téléphoné au père de la fille est déterminée. Pour les enquêteurs, il semble qu’il s’agit d’un débutant puisqu’il a appelé le père depuis le numéro de la carte SIM qu’il avait achetée auprès d’une agence d’un opérateur téléphonique qui garde normalement le numéro de la carte d’identité nationale. Bref, il a été identifié.
De plus, il a été repéré facilement. Une fois son appel retracé, il fut arrêté à bord d’un autocar à Kelaât Sraghna et qui s’apprêtait à prendre le chemin à destination de Marrakech. Les enquêteurs étaient au courant que la fille mineure n’était pas en sa compagnie. Car, ils l’ont déjà repérée à la gare routière de la cité ocre. Mais, pourquoi s’y trouvait-elle alors que le jeune homme avait expliqué à son père qu’il l’a kidnappée et l’a séquestrée et qu’il ne la relâcherait que contre une rançon ? A cette question, tous les deux ont affirmé aux enquêteurs qu’il ne s’agissait que d’une ruse pour se permettre de passer vingt-quatre heures ensemble sans que la fille soit interrogée sur sa disparition par son père après son retour chez elle. Tous les deux ne croyaient pas que le père allait demander l’aide de la police pour la retrouver.