Nous sommes à la chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca.
Au box des accusés se tient un jeune homme, vingt-sept ans, célibataire et sans profession. Poursuivi pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner, il avoue son crime. «Il était mon ami et je n’avais pas l’intention de le tuer», précise-t-il devant la Cour tout en expliquant qu’ils s’enivraient quand un malentendu a éclaté entre eux. Et la soirée bien arrosée s’est transformée en drame.
Ce soir-là, tous les deux, la victime et le meurtrier, achètent quelques bières pour se soûler dans un coin du quartier. Au fil des verres, la victime, âgée de vingt-deux ans, confie au mis en cause que sa sœur entretient une relation amoureuse avec un jeune homme qui demeure au même quartier qu’eux, que tout le monde en est au courant au quartier et en parle. Se sentant touché dans son honneur, le mis en cause commence à insulter la victime. Celui-ci saisit alors une bouteille et assène un coup à son ami. Celui-ci lui riposte par un coup de poing avant de le pousser violemment. La victime se renverse par terre.
Le sang coule de sa tête. Alertés, les éléments de la protection civile se dépêchent sur les lieux pour évacuer la victime vers le service des urgences à l’hôpital. Son ami est arrêté. Deux jours plus tard, la victime passe de vie à trépas. Soumis aux interrogatoires, le mis en cause a reconnu son acte criminel. Devant la Cour, il a même exprimé son regret d’avoir causé la mort de son ami.
Après les délibérations, la Cour l’a jugé coupable et l’a condamné à dix ans de réclusion criminelle.
